C’est la localité de Djèffa dans la commune de Sémè Podji, qui a accueilli la naissance de cette coalition de l’opposition. La cérémonie qui s’est déroulée le samedi 14 avril 2018, dans la salle de conférence de l’Institut supérieur des sciences et Technologies Isst, sis à Djéffa, a connu la présence très remarquée des deux anciens chefs de l’Etat béninois : Boni Yayi et Nicéphore Soglo. Ces deux anciens Présidents, entendent appuyer Sébastien Ajavon et l’opposition en général pour sauver le Bénin du naufrage de la démocratie.
La pirogue qui transporte la démocratie béninoise vers la bonne gouvernance, est en train de tanguer. Les leaders de l’opposition estiment même que cette pirogue va chavirer si rien n’est fait. Et comme aux grands maux il faut trouver de grands remèdes, certains partis de l’opposition ont compris l’ampleur de la tâche et ont décidé de s’unir. C’est de cette volonté qu’est née la coalition pour la défense de la démocratie.
Un mouvement qui rassemble le Front pour le sursaut patriotique (ce regroupement de mouvements et de partis politiques dont les plus en vue sont : les Forces cauris pour un Bénin émergent, le parti communiste et le parti pour la libération du peuple de Léonce Houngbadji), et l’Union sociale libérale (Usl), dont Sébastien Ajavon est le président d’honneur. La coalition bénéficie aussi et très remarquablement du soutien des anciens chefs d’Etat béninois, Boni Yayi et Nicéphore Soglo.
L’annonce de la présence de deux anciens chefs d’Etat lors de cette rencontre de Djèffa, avait été considérée comme un poisson d’avril, un simple moyen de faire arriver les militants de l’opposition sur les lieux. Et ils étaient effectivement présents par milliers ce samedi 14 avril 2018. Depuis le stade de l’Isst où ils étaient rassemblés, ils pouvaient suivre le déroulement de la cérémonie retransmise en direct sur les écrans géants, installés pour la circonstance. Et, à l’arrivée des deux anciens chefs de l’Etat Boni Yayi et Nicéphore Soglo, c’était l’euphorie totale. Il a fallu du tact pour que le maitre de la cérémonie Léonce Houngbadji et les responsables de la sécurité, réussissent à convaincre tout ce beau monde d’arrêter la séance photo pour que la cérémonie démarre.
Une cérémonie brève d’une trentaine de minutes, qui prévoyait deux allocutions et la photo de famille à la fin. La première allocution a été prononcée par le président du comité d’organisation de la rencontre, Jean Kokou Zounon, par ailleurs coordonnateur du Fsp. Celui-ci a expliqué à l’assistance les circonstances de l’avènement de cette coalition. Ces circonstances sont liées à la gestion opaque et déroutante des affaires publiques, par le gouvernement actuel. L’HE Basile Ahossi a fait devant l’assistance, une troublante révélation. Elle se rapporte à la tenue de cette rencontre. Il a affirmé en effet que ladite rencontre était prévue pour se tenir à Cotonou, mais que les propriétaires de salle de cérémonie ont tous été sommés de ne pas céder leur espace à cet effet.
C’est voyant le rendez-vous aller à l’échec, que Sébastien Ajavon a proposé à la dernière minute au comité d’organisation le site de son université pour abriter la cérémonie. Une révélation qui a suscité l’émoi et l’indignation auprès de l’auditoire. La seconde allocution qui a été prononcée par l’He Basile Ahossi, portait sur la déclaration de la coalition. Partant du fait que le Bénin va mal, la déclaration de la coalition a passé en revue les actes de mauvaise gestion du pouvoir, par le gouvernement de la rupture.
Les cas de privatisation sauvage d’entreprises d’Etat aux repreneurs douteux à travers la logique des prête-noms, l’existence de conflits d’intérêt au sommet de l’Etat, la violation constante des décisions de la Cour constitutionnelle et les cas répétés d’atteinte aux libertés publiques… tout a été évoqué. A ce propos, la coalition trouve suspect le silence du chef de l’Etat sur la non-désignation des membres du Cos-Lépi par l’Assemblée nationale.
La coalition rappelle aussi que la Cour constitutionnelle par sa décision, a arrêté que c’est la liste de la Lépi qui est la seule à pouvoir servir aux différentes échéances électorales jusqu’en 2021. Pour cela, la coalition interpelle le Président de la république et l’Assemblée nationale à éviter au Bénin des crises postélectorales regrettables. La coalition a rappelé que les pays africains qui vivent des crises sociopolitiques intenses, le sont très souvent du fait de l’absence de consensus dans la gestion des questions électorales. C’était une belle cérémonie qui a aussi enregistré la présence de gens comme le professeur Albert Tévoédjrè, Philippe Noudjèhoumè, jean kokou Zounon, Thérèse Waounwa, Léonce Houngbadji ; des députés, des têtes couronnées et de nombreux autres acteurs politiques.
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