Crise sociale au Bénin : Le chemin de la paix

La paix ce n’est pas un vain mot ; c’est un comportement, dixit le président Houphouët Boigny. Elle est une denrée que l’on apprécie qu’après l’avoir perdue.Ces pensées du père de l’indépendance ivoirienne déclinent toute une leçon,de vie ses compatriotes se sont laissé engluer dans un concept d’ivoirité suranné. Nos frères ivoiriens apprécient aujourd’hui mieux que quiconque l’importance de la paix.

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Ils savent où mène toute vision étriquée. Ils font maintenant une course effrénée pour retrouver la paix. Ce peuple ami a du mal à colmater les brèches,à recoller les morceaux, à rassembler des populations divisées par le pouvoirisme aveugle et le jusqu’auboutisme.

L’expérience de ce pays, le Bénin l’a vécue de près. L’ancien chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, en sa qualité de président de l’Union Africaine et de la CEDEAO y avait conduit des missions de bons offices, sans succès ; il a aussi joué au sapeur-pompier dans plusieurs points chauds où les armes crépitaient. Fort de tant d’expériences, le président Talon ne se fera pas conter fleurettes. Patrice Talon n’a donc pas droit à l’erreur. Le chef de l’Etat en tant que garant de la paix est moralement et constitutionnellement tenu d’entreprendre toutes actions de nature à instaurer la paix.

Les Béninois sont vaccinés contre la dictature après en avoir subi ses affres près de deux décennies durant ; ils accordent du prix à la paix depuis 1990. Dans un monde miniaturisé et transformé par les TIC, l’autocratie est en perte de vitesse.Il sied de rappeler que le Bénin est sur la même planète que la Côte d’Ivoire, la Centre Afrique et le Burkina-Faso. Mieux encore, la nouvelle conscience citoyenne fait des Béninois des vigiles de la démocratie et de la bonne gouvernance. Ils espèrent être libérés des griffes de la pauvreté et ont élu Patrice Talon à cette fin.

Ces nouvelles donnes invitent la pouvoir actuel à gérer avec sagesse un peuple qui ne sait plus où donner de la tête en raison de la cherté de la vie et une jeunesse désœuvrée. Pour ne pas franchir la ligne rouge, il nous faudrait nous approprier la culture de la paix. Seul le dialogue constructif permet de transcender les divergences et d’œuvrer dans la fraternité, la justice et le travail à l’édification d’un Bénin révélé, pacifique et prospère. Le chef de l’Etat a donc mieux à faire que de se laisser distraire. Les défis à relever l’y obligent.

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L’institution qu’il est, lui impose de prendre de la hauteur, de se mettre au-dessus de la mêlée mais surtout de tenir compte des opinions de ses compatriotes et d’agir ici et maintenant sur le social. Le chemin de la paix passe par là.

Une réponse

  1. Avatar de bocco
    bocco

    La rigueur n’est pas synonyme de violence.

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