Suite à la flambée des prix du ciment à Cotonou, les dépôts ne sont pas les seuls à subir le malaise. Propriétaires de chantiers, maçons, ferrailleurs, électriciens bâtiment… Tous les corps de métier relatifs à la construction en pâtissent également. Conséquence, les différents chantiers de construction à Cotonou stagnent.
Le travail tourne au ralenti sur les chantiers. Du moins, c’est le constat fait depuis quelques semaines dans la ville de Cotonou. Raison, la hausse des prix du ciment sur l’étendue du territoire national. En effet, depuis quelques jours, le constat dans les dépôts est l’augmentation des prix du ciment. Le ciment Nocibé passe de 66 000fcfa à 80 000fcfa.
Le ciment Bouclier a également connu une légère augmentation, passant de 66 000fcfa à 68 000fcfa. Ce qui engendre moins d’affluence dans les dépôts de vente, affectant du coup les travaux sur les chantiers. Ce qui justifie les propos d’un chef maçon qui s’exprime en ces termes : « le propriétaire ne donne pas l’argent, comment allons-nous acheter le ciment pour travailler ? ». Sur le même chantier à Zogbo, Joël le chef chantier nous explique que la montée des prix a eu des effets néfastes sur son travail.
Par exemple dit-il, « le propriétaire de ce chantier devait aller jusqu’à trois étages, mais à cause de la situation actuelle, il a préféré arrêter les travaux au premier étage… Et, même les ferrailleurs ne trouvent plus à faire, car tout part du maçon. Tant que ce dernier n’a rien à faire, les autres corps de métiers deviennent inutiles sur le chantier », a-t-il martelé.
Donc, le mal s’est répandu partout, et même les menuisiers et les électriciens l’ont ressenti. D’après les propos du sieur Joël, le chef maçon a dû renvoyer des ouvriers suite aux ralentissements des travaux, entrainé par la flambée des prix du ciment. Ces acteurs souhaitent que l’Etat et les sociétés concernées revoient à la baisse les prix, car encore une fois, ce sont les plus démunis qui payeront le prix fort
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