Alors que la Turquie fait partie de l’OTAN, on assiste depuis quelques mois déjà à des tentatives de rapprochement avec la Russie, une situation qui arrange aussi bien Erdogan que le président russe, Vladimir Poutine. La récente visite du président Vladimir Poutine en est l’illustration parfaite. Recep Erdogan veut renforcer les liens avec la Russie, même si les deux hommes ont encore des divergences notoires notamment sur le dossier syrien.
Et pour cause, Erdogan n’était historiquement pas un grand fan de Bachar al-Assad, qu’il a accusé à maintes reprises de tuer des innocents. Et Vladimir Poutine n’a de son côté aucun intérêt à voir son allié syrien tomber. Mais au-delà des divergences, les deux hommes ont tous les deux intérêt à se soutenir mutuellement… Erdogan encore plus que Poutine.
Le président turc n’est en effet pas totalement satisfait de sa coopération avec l’ouest représenté par l’OTAN et les USA. Des alliés des américains en Europe, notamment la France, ont également la critique trop facile selon lui. Et il ne peut pas compter sur eux dans son rêve de redonner à la Turquie la dimension geopolitique de l’empire Ottoman. Le comble pour Erdogan, lorsque les kurdes veulent morceler la Turquie, et ainsi réduire à néant son rêve d’une Turquie forte, il se fait encore critiquer quand il choisit la manière forte.
Seule solution pour lui, choisir la Russie. Pour Poutine, s’attirer les faveurs d’un pays membre de l’OTAN c’est un véritable régal… lui qui a tant souffert à la fin de l’URSS et face aux rapprochements des anciens pays membres des USA. Mais c’est aussi une occasion de pouvoir faire payer à l’Ukraine son arrogance en négociant avec la Turquie le passage du gazoduc vers l’Europe. Et sans oublier l’aspect économique: la Turquie va acheter du matériel militaire russe, dont les fameux S-400.
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