Bénin : Fin de la tempête dans le secteur de l’éducation

Le spectre d’année blanche qui planait depuis plusieurs mois sur l’année scolaire 2017-2018, vient définitivement de s’envoler pour la quiétude des écoliers, des élèves et de leurs parents. Après quelques jours de résistance, les nouveaux responsables du Front ont mis terme au mouvement de grève, cette semaine.

C’est désormais clair. L’année scolaire 2017-2018 sera bel et bien une année validée dans le cursus scolaire des écoliers et élèves du Bénin. Les quelques doutes qui subsistaient encore sur la validité de l’année en cours, ont été dissipés hier, lundi 07 mai 2018, avec la levée de motion de grève des responsables du Front d’action des syndicats de l’éducation, le dernier rassemblement d’enseignants poursuivant la grève enclenchée depuis plus de trois mois dans l’enseignement. Dans un communiqué datant du samedi 05 mai 2018, Patrice L. Sènou et Tamègnon C. Lissanou, les deux nouveaux porte-parole du Front, ont en effet demandé à leurs militants de renouer avec les activités pédagogiques dès ce jour, mardi 08 mai 2018.

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Une reprise ‘’sans satisfaction des revendications’’

Selon les remplaçants de Codjo J. Adadja et Eric R. Péthos, cette suspension n’est pas le résultat de la satisfaction des revendications des enseignants, mais vient de la volonté de ces derniers d’œuvrer pour le bien de l’école publique au Bénin. D’après les deux responsables du Front, des douze (12) départements où ont eu lieu les assemblées générales le vendredi 04 mai dernier, seul le département du Mono a demandé la poursuite de la motion de grève. Les onze (11) autres ont voté pour la suspension de la grève. « Cette décision de la base est motivée par le fait que le devenir de la nation dépend des enseignants. Malheureusement, face aux revendications des enseignants, le gouvernement Talon a décidé de ruser avec l’avenir des Béninois d’en bas.», lit-on dans le communiqué. Tout en demandant à leurs militants de reprendre les cours, Patrice L. Sènou et Tamègnon C. Lissanou les appellent à rester en position de combat. « Nous leur demandons de se tenir debout pour le respect d’une nouvelle motion de grève en cas de représailles administratives et de règlement de compte…», préviennent-ils.

Pour rappel, les porte-parole Codjo J. Adadja et Eric R. Péthos, avaient été destitués lors de la conférence des secrétaires généraux du Front, le mercredi 25 avril 2018. Il leur était reproché d’avoir agi de façon unilatérale en décidant de la suspension de la motion de grève du front, le 23 avril 2018, passant outre la décision de la base, qui il y a encore quelques jours était majoritairement pour la poursuite de la grève

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