L’état des lieux de la Stratégie de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), dans les départements du Mono et du Couffo en milieu scolaire, est inquiétante. D’après les chiffres rendus publics par la direction départementale de la santé, 426 adolescentes ont contracté une grossesse en milieu scolaire depuis 2016.La situation de la reproduction facile chez les adolescentes, est alarmante dans les écoles primaires, lycées et cours secondaires des départements du Mono et du Couffo. Les chiffres relevés au premier et au deuxième trimestre de l’année scolaire 2017-2018, sont préoccupants.
C’est à l’occasion de la première réunion de la Conférence administrative départementale (CAD) du Mono, au titre de l’année 2018, que le ton a été donné sur la gravité.
En effet, d’après le document sur la Stratégie de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), dans les départements du Mono et du Couffo pour l’année scolaire 2015-2016, 177 cas de grossesse ont été détectés dont 174 dans le Mono. Le même rapport a indiqué que pendant l’année académique 2016-2017, dans les écoles primaires, secondaires et lycées de ces deux départements, 176 cas de grossesse ont été enregistrés dont 156 dans le Mono. Enfin, au premier trimestre de l’année scolaire 2017-2018, le Mono et le Couffo ont enregistré respectivement 36 et 37 cas de grossesses chez les adolescentes. Ces chiffres qui représentent l’ampleur de la banalisation du sexe en milieu scolaire, sont à prendre très au sérieux pour une stratégie immédiate de sensibilisation. Au total, 426 cas sont enregistrés dans les deux départements en trois ans, et ce au premier trimestre de l’année académique en cours.
Les efforts des autorités locales
Pour un meilleur suivi des apprenants en situation de classe dans les deux départements, la direction départementale de la santé du Mono a entrepris depuis mai 2014 une série d’actions à l’endroit des prestataires du service de la santé. Il faut mettre à l’actif de cette direction, la formation des points focaux et l’élaboration d’une base de données au niveau départemental, afin de maitriser le phénomène. Des actions ont été également prévues pour s’étendre sur toute l’année scolaire 2017-2018, et celles d’après.
Il s’agit notamment de la poursuite des séances de sensibilisation, en mettant à contribution le Tribunal de première instance de 2e classe de Lokossa, les leaders d’opinion, les parents, les ONG et les apprenants eux-mêmes, qui ignorent les risques et les conséquences en la matière. Les jours à venir permettront d’évaluer l’impact de ces actions sur le phénomène, et les résultats en fin d’année scolaire
Laisser un commentaire