Cela est connu depuis hier lundi 14 mai 2018 que l’actuel ministre de la justice, Joseph Djogbénou a été désigné parmi les 4 représentants de l’Assemblée nationale pour siéger à la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle. Ce choix est d’autant plus curieux que ce soit le parlement qui désigne un ministre en fonction comme membre de la Cour constitutionnelle, alors que le Président de la république lui aussi doit en désigner trois représentants du gouvernement. Il transparait clairement de cette désignation que la collusion incestueuse entre le parlement et le pouvoir exécutif s’est révélée au grand jour.
Le 21 décembre 2017, l’honorable Guy Mitokpè, membre de la minorité parlementaire prenait la parole pour lire la déclaration des députés de la minorité parlementaire. Son allocution avait été interrompue par le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji pour propos infâmants à l’endroit des institutions peut-on résumer ce grief (lire ici). Le député dénonçait la vassalisation du parlement par le pouvoir exécutif. Il décriait aussi le fait que la commission des lois soit à genoux devant le ministre de la justice. Comme on le dit souvent, le temps et les événements actuels permettent de comprendre avec du recul, la pertinence des affirmations de ce parlementaire.
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