« Rites funéraires dans le royaume de Danxomè chez les Ahôvi, Anatô et Kannoumon : approche anthropologico-philosophique d’une pratique culturelle endogène ».Ce n’est pas de la thanatologie, c’est le libellé d’une thèse de philosophie culturelle soutenue brillamment par William Daïbidji, lundi 07 mai, à l’ex-amphi Flash. Le candidat décrypte le sens anthropologico-philosophique qui se dégage du traitement du corps des défunts, à partir des pratiques culturelles en milieu Fon. C’est une contribution majeure à l’évolution de la science. Une thèse de doctorat chevauchant entre la philosophie et l’anthropologie, un sujet sensible : la mort. Un thème édifiant : « Rites funéraires dans le royaume de Danxomè chez les Ahôvi, Anatô et Kannoumon : approche anthropologico-philosophique d’une pratique culturelle endogène ».
L’auteur de cette prouesse intellectuelle est William Daïbidji, qui vient ainsi de soutenir, sous la direction du Professeur émérite Albert Nouhouayi, cette thèse qui apporte un éclairage scientifique sur les rites funéraires en pays Fon. Lundi 07 mai, dans l’ex amphithéâtre de la Flash pris d’assaut par amis, parents et universitaires, et devant un jury composé des professeurs Dominique Bada, président du jury, Albert Nouhouayi, Gervais Kissèzounnon ; et des togolais Edinam Kola et Bilina Iba Ballong, il a brillamment défendu sa thèse après la lecture de la note de service qui autorise cette soutenance et la présentation du candidat.
Ce dernier a présenté les fruits de ses trois années de recherche. Il s’est fixé pour objectifs de dégager le sens de ces rites, de montrer la différence dans les pratiques des rites entre les groupes sociaux, de faire ressortir le fait selon le rapport existant entre les rites initiatiques et ceux funéraires, pour finir par décrypter le sens anthropologico-philosophique qui se dégage du traitement du corps des défunts, à partir des pratiques culturelles et cultuelles en milieu fon. Grâce à une méthode d’observation intensive, il a pu découvrir le mode de vie en temps de deuil chez les Fons. Il en a recueilli beaucoup de données.
Après l’interprétation de celles-ci, il ressort que « les rites funéraires, quelles que soient les procédures adoptées, sont des faits sociaux porteurs de sens, tant pour les vivants que les défunts. Les rites funéraires sont à la fois nécessaires et obligatoires, tant pour les défunts que pour les vivants, et participent au maintien de l’ordre et de l’harmonie dans la société ». Après les apports, corrections et suggestions de ses membres, le jury s’est retiré. Le verdict tombe ensuite, décernant au candidat le titre de docteur, avec la mention « très honorable avec félicitations du jury »
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