Ag/Unesco sur le patrimoine immatériel: Marcel Zounon présente le culte et les masques Abikou

Le Bénin était à la 7ème Assemblée générale des Etats parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, du 4 au 6 juin dernier à Paris. A l’occasion, le directeur de l’Ensemble artistique national du Bénin et président de l’association Towara a présenté une communication sur les masques Abikou. C’est à la demande de l’Unesco, selon ses propos. «C’est à la suite de la 8ème édition du Festival des rituels et des danses masquées (Feridama) 2017, délocalisée dans la forêt sacrée de Agbessikpe dans la commune de Ouidah pour vivre en direct les rituels de sortie et les danses Abikou. Un compte rendu a été fait à l’Unesco. L’Unesco a vu qu’il faut qu’on vienne en parler au cours de l’Assemblée générale» raconte le président de Towara, organisation non gouvernementale béninoise accréditée par l’Unesco pour des assistances consultatives.

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Selon les propos de Marcel Zounon reçu dans l’émission Sociétal de radio planète mercredi 13 juin 2018, sa communication a porté sur l’historique de la pratique du culte Abikou, le déroulement, l’utilité et autres aspects. Selon lui, Abikou a deux facettes.

«La facette rituelle et culte qui maintient les enfants en vie, puis la sortie des masques qui est dédiée essentiellement au culte des mort-nés. Tous ceci est corroboré par un festival, des chants, des danses, de la musique au sein de la forêt sacrée pour consacrer les enfants à ce culte», explique-t-il.

A ses dires, c’est une solution contre la mortalité infantile. «La solution aux problèmes des Africains se trouve en Afrique» défend-t-il. «Aujourd’hui, il y a une bonne partie de la partie ouest africaine qui s’y intéresse» ajoute-t-il. Le président de Towara, d’après son rapport, s’est attelé dans sa communication, à démontrer combien de fois il est important de sauvegarder et de promouvoir cette richesse dans le répertoire du patrimoine immatériel national et aussi international.

« C’est une valeur patrimoniale qui mérite d’être revisitée, fouillée et expliquer au plan scientifique » défend-t-il regrettant que l’enseignement scolaire n’ait pas pris en compte le patrimoine immatériel africain.

«La colonisation nous a fait du bien certes, mais elle nous a éloigné de nos réalités. On a mis le patrimoine culturel immatériel au portail de l’école.» déplore Marcel Zounon. Toutefois, il se dit heureux des classes culturelles qui s’annoncent au Bénin sous la rupture.

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