Reçu sur l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de ce dimanche 3 juin 2018 sur la radio nationale, Clotaire Olihidé a appelé à la suppression du Cos-Lepi. Il était l’invité de Henri N’dah Sekou et Cécile Goudou Kpangon sur le thème « Code Électoral du Bénin : Forces, Faiblesses et réformes attendues ».Au cours du débat de ce dimanche 3 juin sur le plateau de la national, le coordonnateur du mouvement « Ensemble Osons l’Avenir» un mouvement proche de la mouvance a appelé à la suppression du Conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi). D’après ses analyses, il y a des faiblesses dans les dispositions du code électoral en vigueur au Bénin et aussi dans sa mise en œuvre. L’une des faiblesses selon Olihidé est « le retrait de la liste électorale des prérogatives de la Commission électorale nationale autonome (Cena) ».
Pour le coordonnateur de « Ensemble Osons l’Avenir », « lorsque l’organe qui a à charge de gérer le processus électoral se voit retirer un intrant aussi important que la liste électorale il y a quelque chose qui ne va pas ». C’est pour cela, il demande la suppression du Cos-Lepi. Comme solution il propose de « mettre la liste électorale sous le contrôle de la Cena et mettre en place un organe technique qui se charge d’opérationnaliser la réalisation et la mise à jour de la Lépi ».
Il a au cours de cette émission déclaré que le Cos-Lépi constitue « un handicap pour le travail de l’agence national de traitement (Ant)». Selon lui « Le travail technique est fait par les agents de l’Agence national pour le traitement mais le Cos Lépi est l’organe qui oriente, donne les directives. Eux, ils ont des intérêts à sauvegarder et ils sont là à chicaner sur des détails. C’est un handicap. » a déploré Olihidé.
Il n’a pas été soutenu d’emblée par ses vis-à-vis. Pour Laurent de Laure Faton, secrétaire national adjoint à l’économie numérique des FCBE « Il serait normal qu’on s’inspire de l’expérience des deux élections évaluer ce qui n’a pas marché et ce qui a bien fonctionné afin de dynamiser le Cos-Lépi au lieu d’arracher de facto la gestion de la liste électorale ou son élaboration à cette structure »
Quant à Joël Atayi-Guèdègbé, il est préoccupé par la pérennisation des expériences de la Cena. Il suggère pour palier aux couacs liés à l’organisation des élections et la gestion de la Lépi, « le renouvellement partielle (au 3/5 en gardant 1 de la minorité et 1 de la majorité) de la Cena. Pour finir il a plaidé à son tour que la Cena retrouve ses prérogatives de proclamer des résultats provisoires. Le bon sens voudrait que ceux qui ont organisé proclament » a-t-il conclut.
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