Cimsa à Cotonou: Vers de nouveaux engagements pour la e-santé en Afrique

La Conférence internationale des ministres de la santé et des ministres des Tic sur la sécurité des soins en Afrique (Cimsa) qui se tient depuis dimanche au Bénin, offre l’occasion à un parterre de professionnels des sciences et de la recherche de faire le point du mariage entre les Tic et la médecine en Afrique et de prendre de nouvelles résolutions pour son consolidation en faveur d’une bonne gestion des risques et une meilleure sécurité des patients sur le continent.Le Bénin accueille depuis dimanche 17 juin 2018, la Conférence internationale des ministres de la santé et des ministres des Tic sur la sécurité des soins en Afrique (Cimsa). C’est à l’initiative du Bénin et d’autres partenaires. La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu dans la matinée de ce mardi 19 juin à l’hôtel Bénin Marina de Cotonou. Elle fait suite à celle tenue en décembre 2012 toujours à Cotonou sur la sécurité des patients et la gestion des risques en milieu de soins en Afrique. La présente se tient autour du thème, «l’apport des technologies du numérique dans la gestion des risques et la sécurité des patients en Afrique ; quels enjeux pour la gouvernance des systèmes de santé et le développement du tourisme médical ? ».

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Elle vise entre autres, à contribuer à la mise en place de stratégies opérationnelles de développement de la technologie numérique dans le domaine de la santé, d’après la ministre béninoise de l’économie numérique et de la communication, Aurelie Adam Soulé Zoumarou.

«Au terme de nos travaux nous devons obtenir le profil de la situation de la sécurité des patients et de la gestion du risque et de la maturité numérique dans les établissement de santé dans l’espace Cedeao ; le niveau de maturité numérique et de performance des plateaux techniques hospitaliers dans une perspectives de développement du tourisme médical ; les bases stratégiques de la mise en place d’un observatoire régional de veille stratégique et de développement des technologies du numérique dans le secteur de la santé» indique le ministre de la santé, Dr Benjamin Hounkpatin.

Les assises de Cotonou aboutiront aussi, à l’en croire, à « la déclaration sur l’amélioration de la sécurité des patients en milieux de soins et la cyber santé en Afrique puis à des recommandations».

Une prise de conscience des gouvernants

Pour le ministre Aurelie Adam Soulé Zoumarou, l’organisation de la Cimsa 2018 est la preuve que les Etats africains ont bien pris conscients que les Tic contribuent à améliorer les soins de santé aussi bien qualitativement qu’en termes de délais d’accès des populations à ces soins.

« Les Tic ont un fort potentiel pour faciliter et améliorer la prévention, le diagnostic, le traitement et le suivi médical; contribuer à améliorer la qualité et la sécurité de soins de santé au profit du patient ; mieux maitriser l’évolution des dépenses de santé notamment en évitant les examens et analyses redondants ; améliorer la gestion des services et le pilotage national du système de santé» témoigne le ministre de la santé.

Le mariage entre les Tic et la médecine va beaucoup contribuer à l’atteinte des objectifs dans le système sanitaire où beaucoup de gens meurent encore à cause de mauvais diagnostics et de mauvaise qualité des soins, à en croire le Directeur général de l’Organisation mondial de la santé (Oms), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Il n’y a pas de solution magique» a-t-il martelé dans son appel au renforcement de ce mariage. Un mariage qui selon lui, a besoin d’un leadership avéré et d’un mécanisme gouvernemental clair. Pour sa part, le ministre d’Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a invité à l’action en vue de réaliser le changement de paradigme dans l’offre de soin de santé aux populations.

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