Dans la conduite des affaires publiques, certains organes d’Etat ou institutions bénéficient de financement pour l’exécution de certaines missions tenues secrètes. Au même titre que ces missions, ces fonds mis à la disposition de ces institutions ou organes, échappent à toutes règles de comptabilité publiques et sont désignés fonds secrets ou spéciaux. En vertu du caractère que revêt ces fonds et les missions pour lesquels ils sont dévolus, l’ancien ministre chargé de l’alphabétisation, Roger Gbégnonvi, reçu dans »Lundi politique » dans l’édition du journal de la radio nationale, ce lundi 18 juin, a déconseillé la recherche de la transparence de la gestion desdits fonds publics. Fonds secrets ou fonds spéciaux, ce sont des financements en espèces mis à la disposition de certains ministères, représentations nationales à l’extérieur ou certaines institutions de l’Etat pour le financement de différentes actions tenues hors du grand public. Leur gestion est laissée à la discrétion des dépositaires du pouvoir public qui sont bénéficiaires.
Si certaines personnes se préoccupent de la transparence de ces fonds secrets, l’ancien ministre chargé de l’alphabétisation et ancien président de Transparency international Bénin, Roger Gbégnonvi pense qu’il est plus que nécessaire de garder le mystère autours de la gestion et de la mission assignée à ces fonds.
« Ces fonds servent à faire des choses non autorisées. Ce n’est même pas bien qu’on recherche la transparence de ces fonds. Ça doit rester secret. (…)Ce mystère est nécessaire et indispensable » a indiqué Gbégnonvi.
Mais à en croire, Armand Maurice Nouatin, administrateur civil et ancien préfet des départements du Zou et des Collines, reçu également dans le même dossier politique ce lundi sur la nationale, ces fonds n’échappent pas totalement aux règles de transparence. Pour lui, en dépit de la nature secrète de ces fonds, les autorités qui en assurent la gestion sont bien contraintes d’observer les règles de transparence même si celles-ci sont tenues confidentielles.
« Les autorités ont l’obligation de gérer dans la transparence ces fonds secrets. Quand bien ne peut pas porter à la connaissance du citoyen à quoi les fonds sont prévus » a nuancé Nouatin.
De toutes les manières, il va s’en dire que les fonds secrets ne sont pas contrôlés comme les autres financements publics. Maxime Bruno Acakpo, consultant en finance et audit public le confirme. Il affirme pour sa part que ces fonds échappent aux règles procédurales de comptabilité publique.
Mais nul ne remet en question la nécessité de doter ces organes bénéficiaires de ce financement. Il y va de la protection de l’Etat et des citoyens a rassuré Roger Gbégnonvi
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