A l’Union africaine, une démission d’un haut responsable est presque passé sous silence. En effet, le ghanéen Daniel Batidam n’a que peu apprécié les pratiques au sein des organes de l’instance africaine, et plus encore au sein du Conseil consultatif de lutte contre la corruption (CCUAC) dans lequel il siège. Il affirme avoir essayé de le faire comprendre aux différentes autorités sans succès. Face au silence assourdissant, il a décidé de démissionner.
Une lettre de dénonciation
Dans une lettre M. Batidam a dénoncé les pratiques au sein du CCUAC, conseil qu’il a présidé de 2015 à 2017, avant d’être élu membre ensuite. Pour lui, il y a des pratiques qui créent des « rouages d’incompétence » au sein de l’institution, pas qu’au sein du CCUAC. Comble de l’ironie, il dénonce la mauvaise gouvernance et le manque d’intégrité au sein de plusieurs organes de l’Union africaine en cette année 2018 déclarée année de lutte contre la corruption par les Etats africains.
« Il m’apparaît qu’il y a des gens bien placés au niveau de la commission qui protègent » la mauvaise gouvernance déclarait-il à la radio RFI. Il trouve cela dommage pour le continent, surtout qu’il a écrit au président de la commission de l’Union Africaine qui n’a pas visiblement pas pris les mesures nécessaires; d’où sa démission.
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