A presque mi-mandat, le gouvernement de la rupture aura l’occasion à travers l’organisation du référendum de se soumettre à l’appréciation populaire de sa gouvernance. A moins d’être naïf, il faut compter que les critères voire les déterminants du choix des populations lors d’un tel référendum ne se limitent jamais au seul contenu du texte proposé. Les facteurs du choix s’étendent généralement à l’idée que les populations se font du régime en place. Si l’adhésion des populations au pouvoir en place est acquise, c’est presque de façon mécanique que le choix du peuple se fait en faveur du pouvoir. Mais si la gouvernance du régime en place est mitigée, et fait l’objet de critiques cela peut impacter le sens du choix lors du référendum.
C’est donc heureux que ce soit à mi-mandat que ce référendum sera organisé. Cela permettra au gouvernement à travers le pourcentage obtenu en pour ou en contre d’appréhender le regard que les populations portent sur sa gouvernance au-delà des critiques des acteurs politiques. A travers ce référendum, le gouvernement aura l’indice de perception de ses actions et de sa méthode de gestion des affaires collectives.
Ce sera aussi un grand moment d’émulation au cours duquel les acteurs de l’opposition étaleront la litanie de critiques bien connues sur la gouvernance du nouveau départ, mais aussi l’occasion pour le gouvernance de faire le bilan de sa gestion, de faire le point sur ce qui est déjà fait et de présenter les réalisations à venir à court, moyen et long terme. Le scrutin sera le référendum, mais à la pratique ce sera l’évaluation du régime du nouveau départ à mi-mandat.
Laisser un commentaire