Le professeur René Ahouansou était hier après-midi, à la conférence de presse animée par le directeur de publication du journal La Nouvelle Tribune, au chant d’oiseau de Cotonou. L’homme dont les écrits ont été à la base de la suspension du journal s’est prononcé sur la sentence.René Ahouansou n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer la confiscation de la liberté de presse sous le régime actuel. « Ce qui nous arrive là est très grave parce que nous ne nous sommes pas battus depuis 1972 jusqu’à la conférence nationale pour nous voir confisquer la liberté de presse. Nous nous sommes battus pour avoir cette liberté-là » a déclaré le professeur. Il réfute avec énergie les arguments avancés par la HAAC pour suspendre le quotidien la Nouvelle Tribune.
D’abord, explique-t-il, l’organe de régulation n’a pas pour mission de censurer, de sanctionner et d’empêcher la liberté de presse. Ensuite, aucune décision ne peut être prise sans les mises en demeure. Le quotidien La Nouvelle Tribune n’en a reçu aucune, de son point de vue. Le professeur a par ailleurs expliqué pourquoi il a estimé que le chef de l’Etat parlait pour ne rien dire dans l’un de ses articles .
Selon lui, quand le chef de l’Etat évoque le changement de paradigme en parlant de la fourniture d’eau et de l’électricité à tous les béninois, il parle pour ne rien dire parce qu’un changement de paradigme est un changement de vision alors que l’accès à l’eau potable est un besoin permanent.
« La nature de notre système politique est en train de nous échapper.Il faut que nous mettions le holà sinon d’ici quelques temps, plus personne n’aura plus le droit de parler dans notre pays» a-t-il averti.
L’homme a pour finir présenté ses excuses aux agents du journal La Nouvelle Tribune.
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