Philippe Noudjènoumè,le premier secrétaire du Parti Communiste du Bénin (PCB) est vent debout contre la proposition de loi portant code électoral en République du Bénin. Il a dit tout le mal qu’il pense de ce texte lors de l’émission « Sans langue de bois » de ce dimanche 19 août 2018 sur la radio Soleil FM.Philippe Noudjènoumè ne digère pas la proposition de loi portant code électoral. Il fustige les nouvelles conditions imposées aux partis pour arracher un poste de député à l’Assemblée nationale. « Pour être élu député, il faut que votre liste ait réuni 15% de l’électorat au plan national. Ce qui enlève tout droit de suffrage à l’électeur » estime l’universitaire.
Le premier secrétaire du Parti Communiste du Bénin a aussi déversé sa bile sur les nouvelles cautions imposées aux candidats à la députation par ce texte. « Quel candidat peut rassembler quel que soit sa volonté 200 millions s’il n’a pas été individuellement un trafiquant de drogue? » s’interroge l’invité. Pour lui, cette disposition « exclut le peuple du droit d’élire et d’être élu ». Elle exclut aussi les jeunes et les femmes . On aura désormais droit au Bénin à un vote censitaire prévient le communiste qui n’a pas épargné le chef de l’Etat Patrice Talon.
Pour le constitutionnaliste , ce texte devrait permettre à l’ex-homme d’affaires « d’envoyer une fournée de députés frauduleusement imposés au parlement prochainement » afin de faire passer son projet de révision constitutionnel. L’opposant indique par ailleurs qu’ « il n’y aura plus d’élections crédibles sous le président Talon »,les structures comme la Céna, la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale n’étant plus indépendantes.
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