Depuis l’entrée en fonction de la cour actuelle le 6 juin 2018 sous la conduite de son président Joseph Djogbénou, aucune décision n’a donné raison aux recours introduits par les citoyens.C’est une curiosité mais cela ne peut échapper à toute personne qui suit avec attention les décisions rendues par la Cour constitutionnelle. En deux mois d’activités, la nouvelle Cour n’a encore jugé positivement le moindre un seul recours. Excepté les recours introduits par le président de la république dans le cadre du contrôle de constitutionnalité des lois adoptées par le parlement en vue de leur promulgation. Tous ces recours du chef de l’Etat passent comme des lettres à la poste devant la Cour constitutionnelle.
Entre temps, les recours introduits par les citoyens et portant sur les sujets variés : conflits domaniaux, abus d’autorité, refus de délivrance etc ne reçoivent aux yeux de la Cour qu’un cinglant rejet. Et les rejets ici trouvent différents fondements. Soit la Cour se déclare incompétente ou elle trouve que les prétentions du requérant relèvent du contrôle de légalité et non de constitutionnalité. Le suspense observé dans l’attente des décisions de la Cour sous les précédents mandats commence à tomber. Pour l’opinion, les décisions de la Cour sont déjà presque connues d’avance. Cette nouvelle Cour qui a vite fait de s’attaquer aux décisions de l’ancienne cour, a brillé dans l’opinion comme la Cour de réajustement. Celle chargée de redonner raison au gouvernement sur tous les dossiers sur lesquels il avait été débouté.
Pour plusieurs observateurs, introduire un recours auprès de la Cour actuelle, c’est manifestement se prêter à une partie de diversion. Puisque la décision de la Cour sur les recours sont connus d’avance.
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