En RDC, la justice a confirmé le mandat d’arrêt international émis à l’encontre de l’opposant au régime Kabila, Moïse Katumbi. Un acharnement et une aberration pour ses soutiens, qui accusent le gouvernement de tout faire afin de l’empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles.Moïse Katumbi se trouve toujours dans le viseur de la justice. En effet l’opposant historique au régime Kabila est toujours considéré comme étant un fugitif et se doit d’être arrêté. C’est en tout cas ce qu’a assuré le 16 août dernier, Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice et garde des Sceaux. Selon lui, l’actuel mandat d’arrêt international émis à son encontre et partagé à plusieurs pays en Afrique et en Europe, est toujours en vigueur.
Récemment Moïse Katambi a fait la Une des journaux après s’être vu refuser l’entrée en RDC alors qu’il souhaitait déposer sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Souhaitant regagner son pays via la Zambie, ce dernier s’est retrouvé bloqué au poste-frontière de Kasumbela. Très vite, la tension est alors montée d’un cran lorsque ses partisans ont assuré que le gouvernement a entamé une manœuvre politique afin de l’empêcher de déposer sa candidature. Des accusations balayées d’un revers de la main par le gouvernement qui a accusé l’opposant d’utiliser cet événement à ses propres fins, assurant que la police avait reçu l’ordre non pas de l’empêcher de passer, mais bel et bien de l’arrêter.
Un véritable « acharnement », selon ses soutiens
Ancien proche de Kabila, Katumbi, anciennement gouverneur du Katanga a finalement rejoint l’opposition en 2015, devenant de même, l’opposant numéro 1 au régime Kabila. Condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, ce dernier a pris la fuite direction l’Afrique du Sud. Très vite, la juge qui l’a condamné fera de même, déclarant avoir subi des pressions de toute part afin de faire condamner Katumbi. Mais ce n’est pas tout puisque ce dernier est également jugé pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
Selon la justice, il aurait effectivement engagé plusieurs mercenaires étrangers. Un véritable « acharnement » pour ses soutiens, qui jugent également le mandat d’arrêt international émis à son encontre, d’arbitraire puisque ce dernier n’est fondé sur aucune raison de droit. En effet, selon le député Lutundula, un mandat d’arrêt international ne peut être émis que pour des crimes internationaux.
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