Médard Koudébi, le président de l’Ong Bénin Diaspora Assistance était l’invité du journal de l’Afrique de la chaîne de télévision TV5 Monde. Il a opiné sur le système de santé béninois. Un système qui selon lui, ne se porte pas du tout bien. D’entrée de jeu, il indique que le Bénin possède 12 hôpitaux de zone et un hôpital de référence. Parmi ces centres de soins seuls trois possèdent des scanners. Il s’agit du Cnhu de Cotonou, de l’hôpital des armées et d’un hôpital installé dans le nord du pays. Les scanners utilisés par ces hôpitaux « datent de l’époque du Général de Gaulle » parce qu’ils sont « à une barrette alors qu’on est actuellement à 16 barrettes. Ce qui fausse les résultats et c’est sur la base de ces faux résultats que les traitements sont mis en place ».
Le président de l’Ong Bénin Diaspora Assistance dit avoir informé le président de la République de la situation. La structure qu’il dirige lui a envoyé un rapport 06 juin 2016, un autre en octobre 2017 et un dernier en mai 2018.Le chapitre 4 de cet ultime rapport faisait clairement savoir au président que le plateau technique des hôpitaux publics ne sont pas fournis. Ce qui est responsable d’un taux de mortalité élevé dans ces centres de soins gérés par l’Etat.
Le chef de l’Etat est entrain de fuir ses responsabilités
Médard Koudébi s’est également prononcé sur la mesure du gouvernement qui interdit aux médecins d’exercer dans le privé. Pour lui, le chef de l’Etat et les autorités béninoises sont entrain de fuir leurs responsabilités. Ils ont a l’en croire installé une commission de réforme du système de la santé qui a rendu son rapport. Un rapport qui a certainement notifié la situation peu reluisante du plateau technique dans les hôpitaux publics, mais au lieu d’améliorer ce plateau, ils décident de prendre une mesure pour empêcher les médecins d’exercer dans le privé.
Selon le président de l’Ong Bénin Diaspora Assistance, les béninois « ont élu un commerçant. Le président investit dans tout ce qui peut lui rapporter du cash séance tenante. Mais la vie humaine ne lui rapporte. C’est du sacrifice humain ! » lance-t-il. Pour étayer ses propos, il a évoqué le cas d’une dame dont le dossier d’évacuation sanitaire a été bloqué. De plus, les médecins ont fait trois erreurs sur son corps, ce qui a conduit à son décès le 03 janvier 2018.M Koudébi va plus loin. « Les jeunes policiers qui ne sont pas gradés n’ont pas droit à l’évacuation sanitaire. En juillet, plusieurs jeunes policiers sont décédés à l’hôpital de référence » affirme-t-il.
Aucun hôpital n’a la radiothérapie pour identifier le cancer
L’invité a par ailleurs évoqué la question du glyphosate. Ce composant chimique utilisé dans la culture du Coton et qui causerait le cancer selon certaines opinions. A en croire M Koudébi, le gouvernement ramène des millions de ce glyphosate au Bénin dans des plastiques. Ces plastiques sont ensuite recyclés pour conserver du fromage local et du lait alors qu’aucun hôpital « n’a la radiothérapie qui peut permettre d’identifier le type de cancer dont souffre un patient et déterminer le genre de chimiothérapie qui lui convient ». Dans cette situation, ceux qui souffrent de cancer sont condamnés à mort » conclut-il.
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