En Afrique du Sud, deux mille travailleurs ont en effet défilé dans les rues de Secunda afin de protester contre un nouveau plan de participation mis en place par leur employeur, Sasol.Le racisme ambiant et les discriminations récurrentes commencent à agacer en Afrique du Sud. En effet, certains employés de la société Sasol ont décidé d’envahir les rues de Secunda, ville du nord-est du pays, afin de faire part de leur mécontentement. Armés de leurs pancartes « Stop au racisme » ou encore « Ma couleur de peau ne détermine pas ce que je veux », ils ont été environ deux mille à se réunir afin de faire passer leur message.
Sauf que cette fois-ci, la majorité de ces manifestants étaient blancs. En effet, ces derniers, via le syndicat Solidarité, à l’origine de cette manifestation, ont décidé d’exprimer haut et fort leur opinion concernant un nouveau plan de participation des salariés de la société, exclusivement réservé aux travailleurs Noirs.
25 ans après la fin de l’Apartheid, la loi en Afrique du Sud oblige les sociétés à réparer les injustices liées à cette triste période. Résultat, une part du capital et des emplois est directement réservée aux personnes de couleur. Une sorte de quota imposé donc, qui est scrupuleusement respecté par tout le monde.
Du côté de chez Sasol cependant, on a décidé de faire encore plus, en décidant que 25 % du capital de la société serait réservé aux personnes de couleurs. Résultat, certains ont reçu des actions gratuites. Une grave erreur et une profonde injustice pour tous les collègues blancs qui estiment que lutter contre les différences en souhaitant en instaurer d’autres, n’a absolument rien de positif.
Sept jours pour trouver une solution
De son côté, la société a estimé que ce tollé provoqué n’avait pas lieu d’être. En effet, ce plan de participation n’a rien à voir avec la rémunération des salariés, au contraire même, puisqu’elle vise à renforcer l’esprit d’entreprise des personnes autrefois défavorisées, mises sur la touche.
Des explications non reçues par le syndicat Solidarité qui, par son patron Dirk Hermann, a envoyé un cahier des charges aux décideurs de Sasol. Ceux-ci ont sept jours afin de proposer une nouvelle solution, sous peine de voir le syndicat saisir la Commission des droits de l’Homme mais également les autorités régissant la bourse de New York, bourse où la société est actuellement cotée.
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