Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) ont adressé une lettre au président de la commission de la Cedeao le mardi 25 septembre 2018. Dans cette correspondance, elles attirent l’attention de l’institution sur les « menaces qui (pèsent) sur les prochaines échéances électorales au Bénin ».Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent ont écrit à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. pour l’informer des menaces qui pèsent sur les prochaines échéances électorales au Bénin. L’une de ces menaces, a pour nom: le code électoral. Un texte voté par les députés le 03 septembre 2018. Pour les FCBE, cette loi a été prise « en violation flagrante du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits , de maintien de la paix et de la sécurité ratifié par le Bénin notamment en son article 1er al a et b qui a érigé au rang de principes constitutionnels communs à tous les Etats membres de la Cedeao , certaines valeurs universelles de bonne gouvernance. »
De plus, le régime du président Talon méconnaît les principes contenus dans l’article 1er al a et b du protocole. Il s’agit des principes de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif, et le judiciaire, la valorisation, le renforcement des parlements et la garantie de l’immunité parlementaire, l’indépendance de la justice et la liberté des barreaux. On observe au Bénin, une caporalisation et une vassalisation de la quasi-totalité des institutions de la République dénonce les FCBE. L’objectif de cette manœuvre serait de tenir l’ensemble des institutions constitutionnelles et les grands électeurs afin de garantir la réélection de Patrice Talon et celle de ses courtisans.
Risque d’une crise électorale
La liste électorale qui doit servir de base pour les prochaines élections n’est sûre pas d’être utilisée puisqu’il y a des velléités insidieuses destinées à la remplacer par celle du Ravip. Une liste non consensuelle et peu fiable. Les membres de la Cour constitutionnelle ont été désignés par le bureau du parlement acquis à la cause du chef de l’Etat et par le président lui même. C’est donc une juridiction monocolore ,alerte les FCBE. Etant juge du contentieux électoral, il est à craindre que les résultats qui sortiront des urnes ne soient pas ceux qui seront proclamés par cette Cour constitutionnelle . D’où le risque élevé de la survenance d’une crise post-électorale qui viendra s’ajouter à la longue liste de crise que gère actuellement la Cedeao prévient les FCBE.
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