Pour le Parti Restaurer l’Espoir (RE) de Candide Azannaï, « la perversion de l’Etat et la corruption institutionnelle sont les marques de fabrique de la Rupture et du Nouveau départ ». Le parti met en garde personnellement le Président de la République Patrice Talon. Dans leurs analyses de la gouvernance du régime de la Rupture, lors de leur réunion extraordinaire du 21 septembre 2018, Candide Azannaï et les membres de son bureau politique Restaurer l’Espoir (RE), dénoncent un leadership manipulateur de la plupart des membres des institutions de l’Etat et plus inacceptable des Institutions républicaines elles-mêmes.
Cette corruption institutionnelle « pousse à grands pas la République du Bénin vers un État à carrosserie démocratique mais à moteur de type effroyablement dictatorial, un régime obnubilé par la loi de l’argent, un leadership cynique et mafieux, sans foi ni loi, arrogamment insensible à la misère des populations». C’est du moins ce qu’a rapporté le secrétaire général du parti, l’honorable Guy Mitokpè lors de son point de presse d’hier, mercredi 26 septembre 2018 à Cotonou.
Dans sa déclaration, il indique qu’il y a des menaces qui pèsent sur l’indépendance des Institutions, sur l’équilibre interinstitutionnel, sur l’adéquation entre l’esprit et la lettre de la Démocratie béninoise telle que voulue et conçue par les pères fondateurs de 1990 autour de la liberté, des droits fondamentaux et universels, du pluralisme politique et le multipartisme intégral.
« Le Bureau Exécutif National note avec indignation une dangereuse démolition de l’Etat de droits, la remise en cause ignominieuse des acquis de la Conférence Nationale, du Renouveau démocratique, la prédation des libertés et une politique de rage taxatoire visant à la ruine du pouvoir d’achat et à l’aggravation de la paupérisation » rapporte le SG.
Des lois liberticides
Le parti dénonce aussi la prise des lois telles le code pénal, le code électoral, la Charte des partis politiques, les lois sur l’embauche, sur la fonction publique et autres qu’il juge « liberticides et attentatoires à la démocratie moderne».
Cependant, condamne-t-il, une « main mise sur les secteurs vitaux de la richesse nationale par un groupuscule d’affairistes aux pratiques mafieuses » et exige « la cessation immédiate des pratiques de délits d’initiés et de conflits d’intérêts au sommet de l’Etat ».
Enfin, Restaurer l’Espoir « exige la transparence sur le statut officiel et public et le rôle de chaque membre et de chaque accompagnateur à l’occasion des activités officielles du Président de la République tant à l’intérieur du pays que tant dans les missions à l’étranger ».
A noter que dans le cadre de ses mobilisations prochaines contre ce qu’il dénonce, le Parti annonce la tenue d’un Congrès extraordinaire courant la deuxième quinzaine du mois d’octobre 2018.
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