Les propos du ministre des finances sur la taxation des réseaux sociaux n’en finissent pas de faire couler encre et salive. Dans une lettre ouverte adressée à Romuald Wadagni une citoyenne du nom de Constance Genevée a critiqué la déclaration de ce dernier.
Elle a relevé d’entrée que les réseaux sociaux ne se limitent pas à Facebook et à whatsapp. Il y a aussi Google+, Linkedin et YouTube avec ses tutoriels: millions de solutions vidéos à des questions quotidiennes des élèves et étudiants dans tous les secteurs voire des réponses aux problèmes de la vie quotidienne, à télécharger. A l’en croire, « You Tube est devenu « une université libre et gratuite » En mettant ces arguments sur la table , l’auteure de la lettre ouverte semble vouloir dire au ministre qu’on ne télécharge pas des vidéos qu’à des fins ludiques.
Selon elle, l’argentier national veut empêcher l’accès à la connaissance en empêchant l’accès au libre usage de ces tutoriels sur YouTube. Elle fait par ailleurs observer que Facebook ne sert pas seulement à la distraction. Il y a de son point de vue, de nombreuses sociétés qui communiquent via ce réseau social . Il y en a autant qui lui doivent leur succès . L’auteure de la lettre insinue aussi que le chef de l’Etat dédit son ministre quand elle décrit Patrice Talon comme un aficionados de Facebook.
Facebook permet de travailler !
« Monsieur le Président de la République comme pour vous dédire, venait de remercier ses 200.000 fans Whaou ! Facebook permet donc de travailler ! » a-t-elle laissé entendre. Mme Genevée a également battu en brèche le postulat du ministre qui affirme que les réseaux sociaux sont utilisés à des fins ludiques. Pour elle, « Tout être humain, selon l’article 9 de la (Charte africaine des droit de l’homme ) a droit au développement et au plein épanouissement de sa personne…les citoyens béninois qui vont sur internet pour des activités ludiques, comme par exemple regarder des films en streaming, ont simplement trouvé une solution alternative à la déchéance et à l’absence des lieux de culture chez nous » .
Elle condamne globalement la taxation des réseaux sociaux qui n’est rien d’autre qu’une mort programmée des petites entreprises qui doivent désormais payer cher pour leur communication digitale. Pour Mme Genevée, depuis que le Bénin s’est lancé dans le e-commerce, chaque « Clic » à sa valeur, et chaque « Like » vaut de l’or pour le référencement de ces petites entreprises innovantes. Elles ont donc besoin de l’internet pour accéder aux populations qui ne sont rien d’autres que des clients potentiels. Limiter l’accès à internet c’est nuire à ces entreprises là selon elle.
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