Le Gouvernement du président Paul Biya n’a pas jugé utile , contrairement à l’accoutumée, de convier l’Union Européenne à l’Observation des élections présidentielles qu’il organise en Octobre prochain. Et l’opposition de s’inquiéter.La tradition veut que l’Union européenne envoie des observateurs électoraux à la présidentielle au Cameroun. Mais pour la première fois depuis la réouverture du pays de Paul Biya au multipartisme en 1990, l’Union européenne ne sera pas présente sur le terrain électoral cette année pour la présidentielle du 7 octobre prochain.
« L’observation électorale proprement dite n’a pas été prévue, n’a pas été préparée » puisque « à ce stade, l’UE n’a pas reçu d’invitation à observer les élections au Cameroun cette année. Et pour le moment, le Cameroun ne fait pas partie du planning pour 2018« . explique l’ambassadeur de l’Union Européenne au Cameroun, Hans-Peter Schadek.
Cette attitude abstentionniste de la diplomatie européenne fait un effet de surprise chez Emile Bindzi, le porte-parole de Cabral Libii, l’un des neuf candidats à cette présidentielle, pour lui, « une institution comme l’Union européenne qui œuvre également dans la promotion des droits de l’homme aurait dû être présente à un moment aussi important que celui-ci ». Au point pour la société camerounaise de parler d’un dénigrement du système électoral.
Cependant, Emile Bindzi de poursuivre, « Il est arrivé que l’Union européenne donne du crédit à des simulacres d’élections, bourrées de fraudes électorales », alors, pour son parti, cela ne changera rien au processus électoral en cours.
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