Europe : tensions entre l’Autriche et l’Italie

Entre l’Autriche et l’Italie, les tensions sont vives autour de la petite région du Haut-Adige. La raison ? Depuis des siècles les deux Etats s’en disputent l’appartenance.Entre l’Autriche et l’Italie, la région du Haut-Adige a toujours été une source de conflits. Récemment, Rome a vu tout rouge après avoir appris que le gouvernement autrichien entendait permettre à certains citoyens de cette région, maîtrisant la langue allemande, d’obtenir un passeport autrichien. 

Le désaccord sur cette mesure est tel que le ministère italien des affaires étrangères a même décidé de boycotter une rencontre prévue à Vienne, avec son homologue autrichien. Signe que les tensions nationalistes sont bel et bien implantées en Europe.

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Il faut dire que les tensions autour de cette région, également appelée la Tyrol du Sud ou la Südtirol en allemand, sont vives depuis des siècles, celle-ci ayant appartenu à l’Autriche durant de très nombreuses années.

Aujourd’hui, l’influence germanophone se fait toujours ressentir puisqu’ils sont près de sept habitants sur dix à y maîtriser la langue de Goethe, raison pour laquelle Vienne a décidé de faire un geste.

Forte de 500.000 habitants, cette région dont le chef-lieu n’est autre que la ville de Bolzano n’a été rattachée qu’à l’Italie à la suite de la Première Guerre Mondiale. Une décision jamais vraiment acceptée par l’Autriche qui a toujours revendiqué ce territoire, stratégiquement placé au carrefour des routes alpines.

Plutôt autonome au départ, l’arrivée de Mussolini au pouvoir marquera le début d’une certaine forme d’« italianisation » de la région qui se mettra donc à l’heure du Duce.

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L’arrivée au pouvoir fin 2017 d’un gouvernement d’extrême-droite en Autriche a depuis,  ravivé ces tensions, puisque ce dernier revendique l’envie et le droit de proposer la nationalité autrichienne aux habitants germanophones du Haut-Adige. La raison ? Ces derniers, il y a de ça 100 ans maintenant, ont perdu leur nationalité autrichienne (à l’époque, il s’agissait de l’Autriche-Hongrie) sans vraiment le vouloir puisque cela leur a été imposé. 

Dénonçant une « annexion », le gouvernement autrichien entend bien mener son projet à terme, et ce, malgré les remontrances des autorités italiennes qui n’ont pas hésité à comparer cette idée à du « revanchisme anachronique ».

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