L’année 2016, fut une année difficile pour le Gabon. En effet, l’élection présidentielle qui s’est tenue à cette date, et qui s’est soldée par la victoire controversée d’Ali Bongo avait entraîné des mouvements dans le pays.Ce scrutin présidentiel, a failli plonger le Gabon dans le chaos. Dès l’annonce des résultats, on a assisté à de violents heurts qui ont causé la mort de nombreuses personnes. Jean Ping, l’adversaire d’Ali Bongo pendant l’élection, a crié à la fraude. Il s’est dit être volé, car c’est lui qui aurait remporté la présidentielle. Dès lors, pendant des jours, il a appelé à la mobilisation, tous ces sympathisants afin de descendre dans la rue pour ce faire entendre.
Des violences éclatèrent, et des faits très malheureux se sont produits. C’est ainsi qu’en 2016, les autorités gabonaises ont demandé à la CPI, d’ouvrir une enquête sur les violences post électorales. Le procureur de la juridiction internationale, Fatou Bensouda ouvrira un examen préliminaire quelques jours plus tard.
Cependant, Vendredi, la Cour Pénale Internationale a renoncé à ouvrir une enquête sur les événements qui ont eu lieu au Gabon, après l’élection présidentielle. Dans un communiqué, Fatou Bensouda affirmera: « À l’issue d’un examen approfondi (…) j’ai estimé, qu’à ce stade, les conditions juridiques justifiant l’ouverture d’une enquête dans la situation en République gabonaise n’étaient pas remplies »,
Preuves insuffisantes pour justifier des crimes contre l’humanité
La CPI n’enquêtera pas donc au Gabon. La Cour, après un examen approfondi des informations présentes, a conclu qu’il n’y a « pas de base raisonnable » pour croire que les actes présumés, perpétrés dans le petit État pétrolier à l’époque, constituent des crimes contre l’humanité ou d’incitation au génocide.
Fatou Bensouda, a mis en avant, le fait que les crimes présumés, qui ont été commis au Gabon, ne relèvent pas des genres de crimes, sur lesquels la juridiction est habilitée à mener des enquêtes et à engager des poursuites. Cependant elle a tenu à préciser: « Ces conclusions ne sauraient en aucun cas masquer la gravité des actes de violence et des violations des droits de l’homme qui semblent avoir été commis au Gabon lors de la crise post électorale ».
Les autorités se réjouissent après l’annonce de la CPI
Ali Bongo, vient de s’enlever une grosse épine du pied. La Cour Pénale Internationale, ne va plus faire des investigations, sur les violences qui ont lieu après l’élection présidentielle de 2016. Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement gabonais, Guy-Bertrand Mapangou a exprimé la satisfaction des autorités. “Le gouvernement gabonais se réjouit de cette décision juste et courageuse de la CPI qui confirme la version des faits donnée par le gouvernement dans sa saisine de la CPI”
Au moment où l’institution judiciaire est remise en cause par les États-Unis, Guy-Bertrand Mapangou a affirmé que le Gabon réitère sa confiance en l’institution.
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