Lazare Sèhouéto, le conseiller en politique du président Talon a donné son avis sur le nouveau code électoral. C’était au cours d’un entretien accordé à la télévision nationale Ortb. L’homme politique a d’entrée critiqué les détracteurs du nouveau code. Pour lui, ils n’arrivent pas à mettre le code dans le contexte qui est le sien « à savoir le contexte de la réforme du système partisan qui est un des aspects du système politique ». Pour comprendre un certain nombre de dispositions du code électoral, il faut donc mettre bout à bout l’ensemble des décisions qui sont prises dans ce cadre. La charte des partis politiques permet par exemple de sortir des partis uniques régionaux ou des partis qui « sont bons pour occuper une cabine téléphonique », pour avoir de véritables organisations.
« Lorsque nous avons dit multipartisme intégral à la conférence nationale, aucun de nous ne savait que ça allait donner lieu à l’émiettement excessif de la classe politique. Cela a eu comme corollaire que aucun débat véritable ne se fait sur les problèmes de notre pays, sur les enjeux de notre développement, parce que tout le monde est premier dans son village » fait observer Lazare Sèhouéto. De son point de vue, un parti politique n’est pas fait pour gérer les problèmes à l’échelle d’un village.
Des cautions pour limiter les candidatures fantaisistes
En ce qui concerne les cautions à payer pour les présidentielles et les législatives, le politicien pense qu’elles ne sont pas élevées. Elles ont été fixées pour limiter les candidatures fantaisistes. Pour lui, il faut que les « candidats soient portés par une opinion large, par des forces suffisamment puissantes dans le pays » pour lui permettre de mobiliser ces ressources. Il fait remarquer que la campagne électorale coûte 10 fois plus cher que la caution imposée aux candidats.
Sur la question du quitus fiscal, le problème ne se pose pas selon le politicien. C’est une exigence élémentaire dans tous les pays du monde. De plus, on ne cause pas du tort à quelqu’un, on n’ exclut pas un individu en lui demandant d’être à jour vis-à-vis du fisc.
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