Affaire Weinstein : une erreur qui pourrait avantager le producteur

Harvey Weinstein, 66 ans, célèbre producteur de cinéma, père de cinq enfants avait été arrêté en mai, huit mois après avoir été initialement accusé dans les médias grâce à #Metoo par plus de 80 femmes d’inconduite sexuelle. Depuis le procès fait apparaitre des erreurs de procédures qui pourraient lui éviter une lourde peine.Illuzi-Orbon, assistante du Procureur a dans une lettre adressée au Parquet de Manhattan ce mercredi , reconnu que le détective chargé de l’enquête à la police de New York, Nicholas Di Gaudio, avait recommandé à l’un des deux accusateurs à l’origine des cinq chefs d’accusation retenus contre le producteur Harvey Weinstein, « d’effacer tout ce qu’elle ne voulait pas voir avant de remettre les téléphones » parce que le requérant craignait que certains de ses messages privés soient divulgués. 

Le bureau du Procureur ajoutait par la suite que la femme avait finalement remis le téléphone « sans aucune suppression », mais le vice de procédure avait entamé la crédibilité du dossier de l’accusation. Bien que M. Weinstein ait été inculpé d’agression sexuelle par quelque 80 femmes, son inculpation au printemps dernier était fondée sur les allégations de trois femmes seulement.

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L’une d’elle avait été rejetée plus tôt ce mois-ci. Lucia Evans , la seule dont on connaisse le nom , a été jugée non crédible après qu’un témoin, non référencé et cité par Di Gaudio, lui avait soufflé que Lucia lui avait dit qu’elle avait accepté de faire une fellation à M. Weinstein, dans l’espoir qu’il lui attribue un rôle.

Ben Brafman, avocat de Weinstein et célèbre pour avoir obtenu l’abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire du Sofitel en 2011, réclame depuis le mois d’août l’abandon de toutes les poursuites contre M. Weinstein et attend la décision du juge.

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