Au Maroc, migrants légaux et illégaux sont aujourd’hui victimes de véritables rafles, les laissant sans la moindre possession. Certains se font même expulser après avoir passé 10 ans au sein du Royaume.Le Maroc cherche-t-il à expulser les immigrés légaux ? En effet, selon certaines sources, le Royaume aurait décidé de renvoyer chez eux toutes personnes étrangères vivant en sol, et ce, même s’ils le font de manière tout à fait légale. Une photo tourne d’ailleurs sur les réseaux sociaux, montrant un groupe de femmes menottées à l’aéroport Mohammed V.
Ultra-commentée, cette photo n’est pas un fake et c’est à ce titre que le Groupe Anti-raciste pour les Étrangers et les Migrants, le GADEM a décidé de monter au front.
Selon les membres de cette organisation, les personnes vues sur ces photos seraient des personnes vivant au Maroc de manière légale, disposant de papiers, carte et passeport. Traités comme de véritables clandestins, ces derniers sont victimes de violences en tous genres, de rafles et ont souvent à passer de nombreuses heures dans le commissariat central de la ville de Tanger, afin d’être questionnés sur leur vie au Maroc.
Expulsé après avoir passé 10 ans à Tanger
Selon une jeune femme, membre du GADEM, les personnes interrogées n’hésitent pas à utiliser le mot torture afin de qualifier ces épisodes douloureux de détention. Le système est tellement violent qu’ils n’ont même pas accès aux toilettes et doivent souvent uriner dans des bouteilles, bouteilles qu’ils sont obligés de garder sur eux.
Selon une enquête approfondie de la GADEM, les migrants, légaux ou non, sont ainsi renvoyés le plus loin possible de Tanger, porte d’entrée sur l’Europe, souvent vers le sud. Certains, comme Papa Baidy Fall ont été déplacés de force, malgré 10 ans de vie au Maroc.
Des rafles qui laissent les immigrés, sans rien
Selon ce dernier, qui a très mal vécu cette arrestation, les autorités auraient même des quotas à remplir. En effet, c’est en entendant les gardes venus frapper à sa porte qu’il a compris que chaque bus renvoyant les migrants vers le sud doit avoir un nombre minimum de personnes à transporter.
Au cours de cet épisode, ce dernier perd absolument tout de ce qu’il possède. Résultat ? Plus de téléphone, plus de PC, ni même de vêtements. Selon les chiffres du GADEM, 7520 personnes auraient été, à ce jour, détenues et déportées, dont 147 mineurs et 21 bébés.
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