Boni Yayi ne semble pas apprécier la gestion du président Talon. Dans un post publié sur sa page Facebook, l’ancien président dénonce la politique de l’autruche du gouvernement actuel. Boni Yayi s’est exprimé hier mardi 02 octobre sur la politique du gouvernement actuel. Une politique de l’autruche selon l’ancien président béninois. « Depuis un certain temps, je note au-delà des murmures, des grognes et des gémissements une espèce de malaise généralisée reflet de l’effet d’une arme de destruction massive. Ce que chacun vit et pense bas est relayé par la jeunesse de notre pays …C’est le moment de mettre fin à la politique de l’autruche. Continuer de croire à une main invisible des politiques dans cette grogne de la jeunesse ne peut que relever d’une irresponsabilité » a déclaré Boni Yayi. Il invite les gouvernants à prendre au sérieux « les gémissements de la jeunesse » parce que le Bénin s’accommode aujourd’hui d’une pauvreté plus grandissante que par le passé.
Selon les statistiques des institutions internationales crédibles, moins de 1 béninois sur 3 s’offre dans les meilleurs des cas 1 repas de qualité par jour.Il ne faut donc plus croire à une main invisible des politiques quand les jeunes crient leur ras- le- bol conseille Boni Yayi. Continuer à penser ainsi c’est s’éloigner « de notre marche commune vers la transformation radicale, politique et socio-économique de notre patrie commune, le Bénin» juge l’ancien président. C’est le moment pour les dirigeants de poursuivre les investissements massifs et bien ciblés dans la jeunesse et les femmes, estime Boni Yayi . Il appelle à l’implication des jeunes dans la prise de décision, la gestion politique, économique et sociale du Bénin. Voter un code électoral ciblé et l’excluant est une erreur à éviter selon l’ancien président.
Emprisonnement arbitraire de la jeunesse
Boni Yayi s’est aussi dressé contre la traque de la jeunesse emprisonnée de façon arbitraire parce qu’elle dit tout haut ce que chaque citoyen vit et pense bas. Il rappelle que la démocratie réside dans la liberté d’expression et de presse. « Évitons de pousser le bouchon vers une radicalisation dans la violence qui mettra à mal notre république » conseille l’ancien chef d’Etat, convaincu que les pères fondateurs du Bénin ne pardonneront pas aux dirigeants, ce virage dangereux qu’ils amorcent aujourd’hui parce que « fait d’exclusion sur la base de l’ethnie, du sexe, de l’âge, de tribus, de région et de la position sociale ».
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