La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) est considérée par certains comme le bras armé du pouvoir pour réprimer l’opposition. Jacques Migan, l’ancien bâtonnier, ne partage pas cet avisDans une interview accordée à la presse, l’ancien bâtonnier Jacques Migan rejette en bloc les accusations portées contre la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). De son point de vue, cette juridiction n’est pas un instrument d’acharnement contre les opposants. « A ce jour, la Criet a rendu plusieurs décisions. Un homme politique a-t-il été condamné ? La réponse est non. Un homme politique est-il poursuivi à ce jour devant cette juridiction pour ses opinions politiques indépendamment de toute affaire relevant de la compétence de la Criet ? La réponse est également non » avance l’avocat.
En se basant sur ces deux observations, il estime que ceux qui critiquent la juridiction, versent dans la désinformation. Leur objectif est de faire de la mauvaise publicité pour une Cour spéciale qui a compétence pour juger des crimes comme le trafic de stupéfiants. Quand le journaliste lui demande s’il est nécessaire d’installer une Cour spéciale dans une démocratie qui marche, sa réponse est sans ambages : « Cette Cour n’est pas une menace pour la démocratie. Elle ne juge pas des « infractions politiques ».Son office est clair et n’est aucunement attentatoire à la démocratie ».
Il reconnait cependant que l’organisation, le fonctionnement et les procédures de cette Cour sont étrangères dans une certaine mesure aux règles de droit commun parce qu’elle statue en premier et en dernier ressort. Toutefois, l’homme de loi assure que ce n’est pas nouveau ni inédit. « En matière sociale et même commerciale, cela est, sous certaines conditions applicable sans que cela n’émeuve personne » a-t-il déclaré. S’il s’avère que la loi a des insuffisances, le législateur pourra la réformer à tout moment . La Cour constitutionnelle, sur recours pourra également apprécier tel ou tel aspect de la loi a-t-il laissé entendre.
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