Le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) a accordé une interview au quotidien du service public La Nation. Dans cet entretien Gilbert Togbonon assure que la juridiction ne fait que son travail conformément à ses attributions. Il donne rendez-vous à ses détracteurs après son départ de la juridiction . La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme n’est pas une machine téléguidée. Elle a ses prérogatives clairement énumérées par la loi qui l’a créé, a fait savoir le procureur spécial Gilbert Togbonon. « Nous ne sommes pas législateur ! Les députés ont voté une loi, laquelle a été promulguée. Nous nous sommes simplement appropriés la loi et nous procédons à sa mise en œuvre. C’est tout notre job » clarifie-t-il. Le juge informe qu’il a sorti un manuel de procédure une fois nommé à la Criet. Ce document énonce tout ce que le parquet a à faire. Si quelqu’un n’est pas d’accord il lui conseille de prendre le stylo et d’écrire au lieu d’aller sur les réseaux sociaux.
« C’est dans l’écriture, l’échange et la publication que la science évolue » indique-t-il avant d’ajouter qu’il n’est pas éternel à son poste. M Togbonon a par ailleurs refusé de se prononcer sur le dossier Ajavon arguant qu’il s’agissait d’une affaire en cours. Il demande toutefois à ceux qui opinent sur ce dossier de lire la loi et de ne pas faire une lecture parcellaire. « Pour comprendre la législation sur la Criet, il faut lire la loi portant organisation judiciaire en République du Bénin. Il faut lire le nouveau Code de procédure pénale et la loi portant création de la Criet » a-t-il déclaré .
Il regrette que des professeurs d’université n’aient pas pris la peine de prendre connaissance de ces textes avant de faire certains commentaires. Il ne faut pas s’attaquer aux magistrats de la Criet. Ceux qui ont des griefs contre la juridiction doivent s’en prendre à la loi qui l’a créé affirme le procureur spécial. Pour lui « même au premier degré, il y a des matières pour lesquelles le tribunal de première instance est juge en premier et deuxième ressorts. Il n’y a pas d’appel pour ces matières. Ce n’est rien d’extraordinaire .En plus, le pourvoi en cassation reste possible et cela est clairement inscrit dans la loi portant création de la Criet ».
Je ne ferai pas une guerre d’institution maintenant
Pour finir le procureur a promis d’attaquer en justice tous ceux l’ont attaqué sur les réseaux sociaux une fois qu’il sera déchargé de ses fonctions. « Je réserve mes droits de réponses juridiques.Je n’attaquerai personne par les réseaux sociaux. Tous ceux qui ont écrit des choses sur moi sur les réseaux sociaux, qu’ils sachent que je conserve leurs propos quelque part et quand je serai déchargé de mes fonctions, c’est en ce moment-là qu’ils vont faire les frais de procédure et nous allons régler tout cela devant les tribunaux » a menacé M Togbonon . Selon le code du numérique, le délai de prescription est de 3 ans.Si les faits ne sont pas prescrits il invite ses détracteurs à se préparer à répondre de leurs actes devant les juridictions. « Je ne ferai pas une guerre d’institution maintenant. Je prends patience. Ceux qui m’ont attaqué personnellement …ils sont identifiés et j’attends le jour où je serai déchargé de mes fonctions car j’ai un nom à défendre » martèle t-il.
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