Me Alain Orunla était sur les plateaux de E-télé ce vendredi 19 octobre. Le seul sujet évoqué avec l’avocat, c’est la condamnation de Sébastien Ajavon à 20 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)Me Alain Orunla s’est basé sur l’arsenal juridique béninois pour apprécier la peine infligée à l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. Selon l’avocat, la Criet a déjà inauguré sa jurisprudence en condamnant des trafiquants de drogue à 20 ans de prison. La décision qu’elle a rendue dans le procès de Sébastien Ajavon n’est donc pas exceptionnelle. La Criet est dans ses droits et a fait les choses comme il se doit . La preuve, à l’audience du 04 octobre dernier, les avocats de Sébastien Ajavon ont représenté leur client mais la Cour a décidé conformément à la loi que le prévenu doit se présenter en personne .C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a renvoyé le dossier au jeudi 18 octobre. Sébastien Ajavon a une nouvelle fois brillé par son absence ce jour là donc il revenait à la Cour de continuer la procédure en l’absence du prévenu estime Me Alain Orunla.
Le jugement qu’elle a rendu est un jugement réputé contradictoire puisque M Sébastien Ajavon a choisi de ne pas se présenter. « Tout ce passe comme si la personne était là » explique Me Alain Orunla . « Je ne suis pas partisan de la chaise vide » poursuit-il. En voulant coûte que coûte représenter leur client alors que la Cour demandait sa présence, les avocats de la défense ont opté pour « une ligne hasardeuse qui s’est avérée dramatique »indique l’avocat. Me Alain Orunla a aussi critiqué la démarche de ses confrères qui disent vouloir se pourvoir en cassation. Pour l’avocat béninois, le Bénin n’a pas de Cour de cassation. Il y a une cour suprême qui ne réexaminera pas le fond du dossier parce que les décisions de la Criet sont définitives.
20 ans de prison c’est presque la peine de mort pour un homme dans la fleur de l’âge
Cependant, la décision « peut être déférée devant la Cour suprême pour examiner d’éventuelles vices qui affecteraient la manière de procéder, la sincérité et la justesse de la décision qui a été prise » explique-t-il. Quant au mandat d’arrêt international décerné contre Sébastien Ajavon, Me Alain Orunla espère que les avocats de la défense seront mieux inspirés pour sortir leur client de ce « pétrin ». « J’espère que mes collègues trouveront les voies et moyens pour sortir de cette difficulté.20 ans d’emprisonnement c’est presque la peine de mort pour un homme dans la fleur de l’âge. Je les invite à examiner toutes les possibilités, tous les angles pour assurer une meilleure défense que celle qui a été exécutée mécaniquement jusqu’ici » a déclaré l’invité d’E-télé. Pour lui, les recours extrajudiciaires existent et ils peuvent être une porte de sortie dans cette affaire.
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