Quelques heures après la condamnation de leur président d’honneur, Sébastien Ajavon, dans l’affaire 18 kg de cocaïne, le bureau politique du parti Union Sociale Libérale (USL) a fait une déclaration de presse à Cotonou pour fustiger la décision rendue par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) ce jeudi 18 octobre 2018.18 octobre 2018 dans l’affaire18 Kg de cocaïne. C’est « un jeudi noir » dans l’histoire de la justice béninoise et l’Etat de droit au Bénin, selon le bureau politique de l’USL. Le parti trouve curieux que son président d’honneur, en l’absence de tout appel, soit rejugé et reconnu coupable dans une affaire pour laquelle il avait été relaxé il y a deux toujours par la justice béninoise. Ci-dessous un extrait de la déclaration lue par André Dassoudo, membre du bureau politique.
« Mers chers amis. Vous comprenez que ce jour, jeudi 18 octobre 2018 constitue pour notre pays et notre démocratie, un véritable jeudi noir. Notre pays vient justement de donner au monde l’exemple de ce qu’une justice ne peut être dans une démocratie qui se respecte. Il n’est plus besoin d’expliquer à l’opinion nationale et même internationale que l’envie irrationnel de nuire à un concitoyen que l’on prend pour le plus sérieux challenger politique est à la base de tout le développement qui nous est servi.
Sébastien Ajavon, président d’honneur de notre parti, le parti USL vient d’être reconnu coupable pour les mêmes faits pour lesquelles il avait été relaxé il y a deux ans et en l’absence de tout appel. Curieuse procédure que nous offrent quelques personnes mise en place à la tête d’une juridiction d’exception dont la seule mission était ce qu’elle vient de délivrer.
L’USL réaffirme ici son soutien sans équivoque à son président d’honneur Mr Sébastien Ajavon ; condamne vigoureusement la volonté à peine dissimilée du pouvoir exécutif d’embastiller la justice ; condamne cette décision pirate qui fait de notre pays un pays qui cesse définitivement, en tout cas à la date d’aujourd’hui, d’être un pays démocratique. Nous en avons pour preuve, et la preuve en a été donnée ce matin lorsque le président de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a martelé sans discontinue qu’il refusait de donner la parole aux avocats de la défense en violation flagrante de toute procédure pénale en la matière.
Chers amis. L’USL tient à marquer sa conviction qu’il s’agit désormais d’une justice politique orientée contre son leader. Elle invite l’opinion nationale et internationale à constater avec nous que la nuit vient de tomber sur la justice béninoise et sur les femmes et les hommes de droit au Bénin. Notre lutte aux côtés de notre président d’honneur est une lutte pour une justice indépendante, une justice au service des citoyens et non une justice politique qui écrase les principes les plus élémentaires du droit. Nous pouvons dire ici plus haut et fort que la CRIET est pour nous une cour criminelle… »
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