Europe : après la Belgique, l’UE sanctionne la Turquie

Alors que la Turquie aurait pu prétendre à un fond de préadhésion à l’Union européenne, la Commission a décidé de l’annuler, estimant qu’Ankara ne respecte pas les droits de l’homme et de la liberté de la presse.Après la Belgique, place donc à la Turquie. En effet, les députés du Parlement européen ont décidé à l’unanimité de condamner le pays dirigé par Erdogan à l’annulation d’une aide de 70 millions d’euros , des fonds dit de « préadhésion » à l’Union européenne. La raison ? L’Union européenne a souhaité condamner la Turquie pour cause de violations des droits de l’homme et de la liberté de la presse. 

Une manière de montrer à Ankara que son adhésion au sein de l’Union européenne est loin d’être acquise. Un constat partagé par Siegfried Muresan, membre du Parti Populaire Européen qui a estimé le 2 octobre dernier que les « normes démocratiques au sein de la Turquie se dégradent alors que les droits fondamentaux eux, sont violés ».  Allouée courant 2017, cette aide financière a finalement été suspendue au mois de novembre dernier. 

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Erdogan ne changera pas de stratégie

Depuis, la Turquie n’a pas vraiment changé son fusil d’épaule, Erdogan allant même jusqu’à demander l’extradition du journaliste Can Dünder, exilé en Allemagne. Aucune amélioration n’ayant été constatée, la Commission européenne a donc tranché.

 Toutefois, la Turquie devrait percevoir environ 1,18 milliard d’euros de la part de l’Union européenne afin de s’adapter aux standards et aux normes demandées par l’UE. Ankara percevra également l’aide européenne allouée afin de subvenir aux besoins primaires et vitaux des réfugiés Syriens. Depuis 2016, la Turquie a d’ailleurs perçu 3 milliards d’euros, argent indépendamment versé des fonds pour l’adhésion. 

Depuis juillet 2016 et la tentative de putsch manqué, les relations entre l’Union européenne et la Turquie se sont fortement dégradées. D’ailleurs, il semblerait que les négociations entamées en 2005, visant à faire entrer la Turquie au sein de l’UE, soient aujourd’hui au point mort.

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