C’est une véritable bombe que celle lâchée par Mediapart. En effet, le média d’investigation a décidé de révéler la passivité de l’armée française au cours du génocide rwandais, en mettant en ligne une vidéo accusatrice.Le débat concernant le génocide rwandais va-t-il reprendre en France ? En effet, jeudi 25 octobre, le site d’investigation Mediapart a publié une vidéo démontrant la « passivité » de l’armée française au moment même où des millions de personnes étaient massacrées. Une scène terrible qui, si elle ne remettra pas en cause la culpabilité du gouvernement français, ne fera que la confirmer.
Ces images elle, montre le colonel Jacques Rosier, patron des opérations spéciales françaises au Rwanda, recevoir plusieurs informations de la part de l’un de ses hommes. Ce dernier lui explique alors que la journée d’hier a été marquée par de nombreuses battues au cours desquelles plusieurs maisons et villages ont été brûlés. Visiblement peu intéressé, le colonel Rosier répond à peine.
L’armée Française, délibérément passive
Ce dernier continue, assurant que les militaires français sont tombés nez à nez avec un groupe de Tutsis qui tentait de fuir via les collines avoisinantes. Aidés par un guide Hutu, ces derniers ont eu peur pour sa vie lorsqu’ils ont rencontré ceux qui tentaient de se cacher. Selon lui, les Tutsis auraient reconnu le guide Hutu et auraient tenté de le lapider. Là encore, le patron ne réagit pas ou très peu, se contentant d’un simple « ouais ».
Une vidéo qui tend à prouver, selon Mediapart, que l’armée française a délibérément laissé faire, se contentant simplement d’adopter une posture passive. La scène, filmée le 28 juin 1994 remet toutefois en cause la version officielle de l’armée qui assure n’avoir eu connaissance de la situation réelle à Bisesero, que le 30 juin, soit deux jours après. La version délivrée par les instances françaises serait-elle fausse ? Si Mediapart ne s’aventure pas jusque-là, les chiffres eux, pousse à la réflexion.
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