Syrie : l’armée turque s’en prend à une milice soutenue par les USA

Selon l’organe de presse turque Anadolu, Ankara aurait décidé de lancer une offensive dans la région est de l’Euphrate, visant tout particulièrement des combattants de la milice YPG, considérée comme terroristes par le gouvernement Erdogan.Alors que la Turquie, la Russie, la France et l’Allemagne se sont réunis samedi dernier à Ankara, dans le but de trouver un terrain d’entente concernant le sort réservé à la Syrie, la Turquie a décidé de bombarder les positions de la milice YPG, l’Unité de protection du peuple, alliée des États-Unis et considérée comme étant une organisation terroriste.

L’artillerie Turque frappe une partie de la région est de l’Euphrate

Selon les premières informations délivrées par l’agence de presse turque Anadolu, l’armée a bombardé à de multiples reprises des positions des YPG, situées à l’est de l’Euphrate, à l’ouest de Kobané. Abris, tranchés, caches, tout a été visé par l’artillerie turque qui, selon Anadolu, n’a fait que répliquer à une série de tirs émanant de cette région. 

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Une réponse qui intervient également après qu’Erdogan se soit montré de plus en plus insistant dans ses menaces. En effet, après avoir mené une double offensive à l’ouest de l’Euphrate, ce dernier songeait très sérieusement à frapper l’est du fleuve. 

Les YPG et le PKK, dans le viseur d’Ankara

Selon Ankara, les YPG font partie intégrante du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, organisation classée comme étant une organisation terroriste.

Cependant, si le PKK est bel et bien considéré en tant que tel par la communauté internationale, les YPG eux, ne le sont pas vraiment. D’ailleurs, ces derniers font partie de la coalition arabo-Kurde, la FDS (Forces Démocratiques Syriennes), soutenue par Washington. De quoi alimenter les tensions entre les deux États. Une offensive d’envergure à l’encontre des FDS ou des YPG pourrait d’ailleurs plonger la région dans le chaos puisque les États-Unis ne veulent pas entendre parler d’attaque contre leurs alliés.

Engagée dans la lutte contre l’État islamique, Ankara l’est également contre la création d’un État kurde au niveau de ses frontières. La raison ? Si la Turquie invoque la sécurité nationale, Erdogan semble également frémir à l’idée que cet État kurde demande l’autonomie, ce qui entraînerait une hausse des envies séparatistes sur son sol.

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