Affaire Khashoggi : Donald Trump vivement critiqué pour son « soutien à Riyad »

Le 2 octobre dernier, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi était assassiné à l’intérieur du consulat saoudien d’Istanbul en Turquie, par un groupe de commandos venu d’Arabie Saoudite. Riyad et en particulier Mohamed Ben Salmane est soupçonné d’avoir planifié le meurtre du journaliste. Après les différentes enquêtes menées par les autorités turques et les agences de renseignements des États-Unis, il ressort que le prince héritier Mohamed Ben Salmane est celui qui a ordonné l’assassinat de Jamal Khashoggi. L’étau commence donc à se resserrer autour de MBS.

Alors que plusieurs capitales occidentales comme Berlin ont annoncé des sanctions contre Riyad, les États-Unis malgré les informations qu’ils détiennent ne sont pas disposés à remettre en cause leur collaboration avec la monarchie du golfe.

Dans un communiqué, Donald Trump a affirmé que son pays entendait  » rester un partenaire inébranlable de l’Arabie saoudite. » Le locataire de la maison blanche a assuré que la CIA n’avait « rien trouvé d’absolument certain » pour mettre en cause Mohammed ben Salmane dans l’assassinat de Jamal Khashoggi.

Cette posture complaisante de Donald Trump a indigné de nombreuses personnalités politiques aux USA. Bob Corker, l’influent chef républicain de la commission des affaires étrangères du Sénat a déclaré ceci sur son compte Twitter:  » Je n’aurais jamais penser voir le jour où la Maison-Blanche ressemblerait à une agence de relations publiques pour le prince héritier saoudien. »

D’autres personnalités du parti républicain ont aussi critiqué le choix de Trump de défendre Riyad. En faisant référence au slogan de campagne du milliardaire, Ran Paul dira: «  Ce communiqué est l’Arabie saoudite d’abord, pas l’Amérique d’abord. » Jeff Flake, une des figures du parti républicain qui est très critique envers Trump a quant à lui posté sur son compte Twitter ce message:  » Des alliés proches ne planifient pas le meurtre d’un journaliste. Les alliés proches n’attirent pas un de leurs citoyens dans un piège pour le tuer. »