Afrique : les excisions en baisse d’après une étude

Une étude commanditée et publiée par BMJ Global Health, une revue scientifique aurait révélé une baisse drastique des pratiques liées aux mutilations génitales féminines en Afrique au cours des 20 dernières années.On estimerait à 200 millions le nombre de femmes et de filles dans le monde qui ont subi la mutilation traditionnelle, ce qui, selon les experts et les défenseurs des droits de l’homme, aurait des conséquences dévastatrices sur la santé physique et psychologique des femmes, y compris des complications lors de l’accouchement. Mais selon BMJ Global Health, cette tendance serait à la baisse.

Car selon la revue, une équipe de scientifiques basée en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud aurait effectué une analyse statistique sophistiquée des taux de mutilations génitales féminines (MGF), couvrant 29 pays portant sur près de 210 000 enfants et remontant à 1990. Après recoupement des données et éliminations des cas répétés, il est apparu un « recul significatif » de la prévalence des mutilations génitales féminines chez les moins de 14 ans dans plusieurs régions du monde, et notamment en Afrique.

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L’étude du BMJ a révélé le déclin le plus marqué en Afrique de l’Est, où les taux de MGF sont passés de 71,4% en 1995 à seulement 8% en 2016. En Afrique de l’Ouest, la baisse a été moins prononcée mais toujours significative: de 73% en 1996 à un peu plus de 25% en 2017.

Mais pour Naana Otoo-Oyortey, directrice exécutive d’un organisme de bienfaisance anti-MGF , « Il est essentiel que les statistiques de prévalence s’accompagnent d’une analyse contextuelle et nuancée des changements d’attitude vis-à-vis des MGF dans ces pays » car dans certains pays, de nouvelles lois interdisant les mutilations génitales féminines pourraient tout simplement empêcher les familles de signaler la pratique, plutôt que de l’abandonner complètement.

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