Les 24 personnes présentées au procureur de la république puis condamnées à la suite d’un procès tenu ce jour 21 novembre 2018 au tribunal de première instance de Cotonou, ont reçu des sanctions diverses. Mais avant de procéder à de telles condamnations, il aurait d’abord fallu proposer des solutions aux populations. Des peines de condamnation ont été prononcées à l’endroit des 24 personnes qui ont été assignées en justice pour dépôts d’ordures sur la voie publique. Certains ont reçu des peines d’emprisonnement ferme pendant que d’autres seulement des condamnations avec sursis assorties des amendes.
Si l’on on peut comprendre cette initiative du procureur de la République qui entend attirer l’attention des habitants de Cotonou sur l’abandon de ce comportement incivique et qui participe à exposer la ville à la saleté, il y a par ailleurs le fait que les habitants n’aient pas souvent d’autres solutions que de recourir à cela. Le dépôt des ordures sur la voie publique s’il est vrai qu’il ne peut être cautionné par personne est tout de même comparable aux individus qui font leurs besoins dans la nature parce qu’ils n’ont pas à leur portée des toilettes. Cette initiative du procureur de la république aurait eu tout son poids si des bacs à ordures avaient été déposés dans des quartiers et le long de la voie publique. Que des sensibilisations aient été faites pour appeler les habitants à jeter leurs ordures dans ces bacs. En décidant donc de passer à la phase répressive après toutes ces étapes ci-dessus citées, cela aurait eu du sens.
On rétorquera certainement que des camions sillonnent les quartier de la ville de Cotonou pour procéder au ramassage des ordures. Mais ils sont nombreux les habitants de certains quartiers de la ville qui achèvent toute une semaine sans voir passer ces camions de ramassage. C’est donc dire que la démarche du procureur de la république visant à décourager le dépôt des ordures sur la voie publique est compréhensible mais encore faut-il qu’il s’assure que les habitants qui déversent les ordures sur la voie publique aient d’autres choix.
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