Au Gabon, Jean Ping a décidé d’avancer ses pions au cas où Ali Bongo venait à ne plus être en mesure d’assurer le pouvoir. Toutefois, la Cour constitutionnelle semble toujours protéger celui qui est hospitalisé depuis un mois maintenant.Alors qu’Ali Bongo se trouve toujours du côté de Riyad afin de se faire soigner, Jean Ping, son principal opposant profite de son absence afin d’avancer ses propres pions. En effet, ses soutiens ont décidé d’appeler à la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, qui a permis à Ali Bongo d’assurer ses arrières alors que ce dernier est aux abonnés absents depuis près d’un mois maintenant.
La Cour constitutionnelle, pointée du doigt par l’opposition
Jean Ping avance dans l’ombre. En effet, l’absence d’Ali Bongo, hospitalisé du côté de Riyad, semble avoir donné quelques idées aux soutiens de l’opposant numéro 1 au président gabonais. En effet, la coalition pour la nouvelle République (CNR) a décidé d’appeler à la démission de Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, qui a permis au président Bongo d’assurer ses arrières. Il s’agit ici d’une première étape d’un long processus visant à remettre en cause l’institution juridique.
En effet, cette dernière a, le 14 novembre dernier, confirmé qu’en cas d’absence du président de la République, certains de ses représentants, comme le vice-président ou le Premier ministre était en droit d’exercer certaines fonctions du chef de l’État. Résultat, la politique du clan Bongo peut continuer à se dérouler pleinement, et ce, malgré son absence. Un constat renforcé par la récente révision de l’article 13 de la Constitution puisque la Cour constitutionnelle a octroyé le droit au vice-président de présider le Conseil des ministres en cas d’absence du président élu.
Un affront pour l’opposition qui estime que la Cour constitutionnelle et le pouvoir en place se sont mis d’accord sur certains points, points que la Cour constitutionnelle n’aurait, normalement, pas à gérer. En effet, selon Jean Ping et le CNR, seuls le gouvernement, le Parlement et le peuple souverain à travers le référendum, ont la possibilité de modifier la loi fondamentale.
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