Au Gabon, l’absence d’Ali Bongo bloque le traitement des dossiers urgents. Le Premier ministre a saisi la Cour constitutionnelle pour remédier à cet état de chose. Hospitalisé en Arabie Saoudite depuis quelques semaines, le président Gabonais a laissé son poste vacant. Ce qui n’est pas sans déconvenues puisqu’il n’y a personne pour traiter les dossiers urgents de la République. Le premier ministre a écrit à la Cour constitutionnelle pour qu’elle se penche sur les articles 13 et 16 de la loi fondamentale qui traitent de la vacance du pouvoir. L’autorité voulait que la haute juridiction désigne une personne qui se chargera de traiter les dossiers urgents. Selon la décision de la Cour constitutionnelle, l’article 13 de la loi fondamentale n’a pas prévu une indisponibilité temporaire du président.
Elle décide donc d’ajouter un alinéa qui stipule que certaines fonctions dévolues au chef de l’Etat temporairement indisponible, « peuvent être exercées soit par le vice-président de la République soit par le Premier ministre sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle saisie par le Premier ministre ou un dixième des députés , des membres du gouvernement chaque fois que nécessaire ».
C’est le vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou qui a été désigné pour remplacer temporairement Ali Bongo . Il a plein pouvoir pour présider un Conseil des ministres. La Cour constitutionnelle a justifié sa décision par le « soucis d’assurer la continuité de l’Etat et du service public ». On ignore encore la date du retour au pays d’Ali Bongo. Le président a bénéficié d’une prise en charge médico-chirurgicale après saignement informe la présidence de la République Gabonaise.
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