Patrice Talon a participé hier jeudi 08 novembre au 8ième sommet nordique et africain des affaires. A l’occasion il a prononcé un discours dans lequel il évoque les limites de l’aide au développement et prône l’investissement privé, Dans un discours direct Patrice Talon a montré les limites de l’aide au développement dans certains pays africains gangrenés par la mauvaise gouvernance et la corruption. « Nous savons que l’aide au développement ne peut pas suffire à transformer le continent africain. En général l’aide au développement souffre de la mauvaise gouvernance, et la corruption a montré que malgré les aides dont les pays d’Afrique ont bénéficié, ces pays se sont peu développés » lance le numéro 1 Béninois aux participants du sommet. Il pense par ailleurs que l’investissement privé sera le véritable moteur de développement de l’Afrique , parce qu’un franc investi par le secteur privé crée plus d’emplois et plus de richesse et de développement que ce même franc investi par les Etats. Sur un franc investi par l’Etat, la moitié ou les trois quarts sont gaspillés, soutient-il. Patrice Talon a également abordé la question de la mauvaise perception des risques d’investissement en Afrique.
Pour le premier magistrat, le taux de rendement qu’exigent les investisseurs sont malheureusement excessifs parce qu’un rendement qui est en dessous de douze, quinze ou vingt pour cent ne paraît pas attractif pour les capitaux investis sur le continent. « Le travers de cette perception est qu’aujourd’hui dans la globalisation, l’Afrique n’est plus compétitive » déclare Patrice Talon. Avec la Banque mondiale plusieurs pays ont mis en place des outils pour freiner les risques qui empêchent les investisseurs de venir en Afrique informe le président Béninois..
Je ne suis pas venu demander de l’aide au développement
Patrice Talon a par ailleurs présenté les efforts que fait son pays pour créer un environnement propice à l’investissement étranger. Le Bénin a selon lui, opérer des « réformes extraordinaires » pour inciter les étrangers à investir dans le pays. Il indique qu’il n’a aucune intention de solliciter de l’aide au développement en venant en Norvège. « J’ai dit au Premier ministre que j’ai rencontré hier que je n’avais aucune demande à la Norvège, que je ne suis venu demander ni de l’aide au développement, ni un accompagnement particulier » assure-t-il. Son déplacement vise plutôt à solliciter un peu d’attention de la part du gouvernement norvégien. Que ce dernier, observe le Bénin pour constater combien ce pays est en train de changer. Et une fois que la Norvège aura constaté ce changement en matière de gouvernance, de transparence et de sérieux, il (Patrice Talon) pourra revenir demander ce dont il a « besoin comme aide ».
Notons que Béninois n’est président n’est pas contre l’aide au développement. Il estime que les investisseurs ont envie de délocaliser vers la Chine mais cette opportunité de délocalisation vers le continent africain est freinée par les exigences de rendement élevé. C’est à ce niveau que l’aide au développement peut accompagner l’investissement privé étranger en Afrique de son point de vue.
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