Patrice Talon n’est pas un apôtre de l’aide au développement et il ne manque aucune occasion pour prêcher les limites de cette aide. Hier alors qu’il lançait la 36 e session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE à Cotonou, le président béninois a encore critiqué ces dons et prêts préférentiels prévus au budget et transférés des pays développés vers les pays en voie de développement.La 36 e session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP- UE -Afrique-Caraïbes- Pacifique- Union Européenne- s’est ouverte hier lundi 03 décembre à Cotonou en présence du numéro 1 béninois Patrice Talon. Le chef de l’Etat qui a d’ailleurs lancé cette session a dans son discours fait le bilan de la coopération entre l’Union Européenne et les pays de l’ACP. Il n’a pas fait une fleur à l’aide au développement.
« Nous devons voir les choses en face. Nous sommes interpellés à revoir notre façon de concevoir la coopération, le développement, la solidarité. Bien sûr que dans vos projets de résolution, il y a la promotion des PME.Cela est un facteur important de développement désormais puisque nous avons observé combien l’aide au développement a montré ses limites. Puisque la coopération commerciale est sans cesse remise en cause, même à travers les accords signés et établis.» a-t-il déclaré. Pour lui, il faut agir et promouvoir ce qui crée le développement endogène.
L’investissement privé
Comme au sommet nordique auquel il a pris part en Norvège, il y a quelques semaines, Patrice Talon a mis l’accent sur l’investissement, notamment l’investissement privé. « Le développement de nos pays respectifs passe par l’outil de développement économique qu’est l’investissement. L’investissement privé, l’implantation, le développement des PME » a-t-il fait savoir. Il pense aussi que la résolution que les pays participants à cette session vont peut-être voter à la fin des travaux, mercredi, pour faire la promotion des PME, sera une avancée majeure, une innovation par rapport au rôle classique donné aux objectifs ACP-UE.
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