En Ethiopie, certaines ethnies sèment la zizanie. Résultat, dans certaines régions du pays, des dizaines de morts ont été recensés suite à de nombreux incidents et autres conflits.Depuis maintenant deux mois, des affrontements ont régulièrement lieu en Éthiopie, à la frontière entre la région Oromia et la région Benishangul-Gumuz, située dans l’ouest du pays. Malgré le fait que les autorités tentent de garder le contrôle de la situation, des dizaines de personnes ont d’ores et déjà trouvé la mort.
Le fédéralisme éthiopien, désormais remis en cause
S’agit-il dès lors d’une tentative de déstabilisation du gouvernement Abiy Ahmed ? La question peut se poser. En effet, ce dernier est en train d’effectuer un passage à la tête du pays plus que réussi avec un accord de paix historique signé avec l’Érythrée ainsi que plusieurs groupes d’opposition. Toutefois, ce dernier semble ne pas avoir réussi à calmer les tensions entre groupes ethniques, au point même que l’Éthiopie a enregistré le chiffre-record d’un million et demi de déplacés en l’espace d’une année seulement.
La nouvelle politique d’Ahmed, remise en cause
Selon certains experts, la situation se tend notamment à cause de la politique menée par le Premier ministre éthiopien, bien plus laxiste que ses prédécesseurs qui eux, prônaient un État central. Résultat, le gouvernement gardait le pouvoir sur les différentes ethnies composant le pays, chose qui n’est plus forcément vraie aujourd’hui. Résultat, de plus en plus de revendications se font entendre. Problème ? Certaines ethnies sont revenues « avec les armes ».
Afin d’empêcher de nouveaux débordements, le Conseil national de sécurité a toutefois confirmé l’envoi sur place des forces fédérales. L’objectif annoncé étant de sécuriser la zone. D’ailleurs, plus de 200 suspects ont récemment été arrêtés par les forces de l’ordre. Cependant, un expert estime que cela ne suffira pas. En effet, les fragilités criantes du fédéralisme éthiopien sont désormais relativement simples à exploiter et il n’est pas à exclure qu’une ou des personnes s’en amusent afin de « déstabiliser le pouvoir d’Abiy Ahmed ».
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