Afrique : après la France, Trump s’inquiète de l’influence chinoise et russe

Après la France, les Etats-Unis ont, eux aussi, dénoncé les comportements prédateurs de la Chine et de la Russie vis-à-vis du continent africain.Il y a quelques semaines, la France pointait du doigt l’influence grandissante de la Chine et de la Russie en Afrique. Aujourd’hui, c’est au tour des États-Unis de faire de même, puisque Donald Trump a récemment condamné les « comportements prédateurs » de Pékin et de Moscou sur le continent. 

« America First », même en Afrique ?

Au cours de la divulgation d’un nouveau plan concernant l’implication américaine au développement en Afrique, le gouvernement américain, par la voix de John Bolton a par ailleurs confirmé le désintérêt de Washington pour le continent. Résultat ? Le fameux mot d’ordre              « America First » a été appliqué à l’Afrique puisque le gouvernement a confirmé l’arrêt net de certaines subventions et surtout, l’arrêt du soutien aux missions de paix de l’ONU, qualifiées pour l’occasion, d’inutiles.

La Chine et la Russie, pointées du doigt

Cela n’a toutefois pas empêché l’exécutif de tacler la Chine et la Russie qui tentent d’étendre leur influence financière et politique à travers le continent africain. L’objectif affiché par ces puissances : Cibler leurs investissements afin d’accroître leurs avantages comparatifs sur les États-Unis. D’ailleurs, cela se traduirait notamment par divers pots-de-vin ou accords « opaques » signés entre états, conglomérats et entreprises. Ces « comportements prédateurs », seraient ainsi un réel danger pour le continent qui verrait de facto sa croissance considérablement freinée.

Ces déclarations elles, n’enchantent pas vraiment tout le monde. C’est notamment le cas d’Abraham Denmark, expert du cercle de réflexion Wilson Center. En effet, selon ce dernier, cette décision américaine de se désengager totalement du continent Africain afin de réduire les dépenses ressemble à une erreur. Ainsi, il est fort probable que des pays qui étaient alors de potentiels partenaires ne se tournent cette fois-ci vers Pékin ou Moscou. Résultat ? Denmark invite Washington à revoir sa copie et à s’intéresser à l’Afrique pour ce qu’elle a à offrir et non pas dans le but de jouer à un véritable jeu d’échecs avec ses ennemis.