Bipartisme au sein de la mouvance au Bénin: La nuit des longs couteaux s’annonce

Dans l’incapacité de former un seul bloc, les partis politiques qui soutiennent la mouvance ont plutôt constitué deux grands partis politiques. Le premier, le parti Union progressiste a vu le jour au palais des sports à Cotonou le samedi dernier pendant que le second, le parti républicain annonce sa naissance aux termes du congrès constitutif qui est prévu le samedi 8 novembre 2018 à Parakou. Des observateurs estiment que dans le cadre des élections législatives qui s’annoncent, il y a lieu d’envisager un climat délétère au sein de la mouvance.

Cela reste extraordinaire que la mouvance qui est présentée comme le grand vecteur du rassemblement ait opté de conserver deux partis politiques. Certains acteurs politiques approchés nous expliquent que ce choix peut être pour la mouvance un moyen de multiplier les chances pour remporter plus de voix lors des élections législatives 2019. Mais c’est la mise en pratique de la cohabitation de ces deux partis politiques qui suscitent des interrogations. En effet, si l’on s’en tient aux dispositions du code électoral, chaque parti politique qui veut participer à une élection, doit présenter des candidats sur l’ensemble du territoire national.

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Ce qui suppose que les deux partis politiques de la mouvance devront aussi présenter chacun des candidats sur l’ensemble des 24 circonscriptions électorales. Alors comment se fera la campagne sur le terrain, les candidats des deux partis vont-ils se faire concurrence sur le terrain ou appelleront-ils les populations à voter pour les candidats de l’une ou de l’autre liste.

Casse-tête

De prime à abord, on peut le penser, mais en se rappelant l’égoïsme de l’être humain et le prestige et les avantages que confère le statut de député, il y a de quoi émettre des doutes sur l’application d’une collaboration pacifique des candidats deux partis de la mouvance sur le terrain. Ce qui rendra davantage le climat délétère, c’est l’éventualité que certains candidats sur chacune des deux listes des partis de la mouvance, soient appelés à se désister au profit des candidats de l’autre liste de la mouvance.

Le critère qui fondera cet appel au désistement ne sera autre chose que d’expliquer aux candidats qui doivent démissionner que leurs concurrents sur l’autre liste ont plus de chance de remporter les sièges dans la circonscription. Ce sera la principale cause de la dissension, de la défection et du risque d’effondrement interne de la mouvance. Le choix des candidats au sein d’un seul parti politique n’est déjà pas chose facile, pis encore lorsque ce choix doit se faire au sein de deux grands partis politiques. Peut-être que la mouvance a la solution magique.

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