Carlos Ghosn : garde à vue prolongée jusqu’au 11 janvier pour l’ex-président de Nissan

Placé en garde à vue jusqu’au 11
janvier 2019, Carlos Ghosn a vu le parquet lui confirmer que celle-ci allait s’étendre de 10 jours, soit jusqu’au 11 janvier prochain.Carlos Ghosn restera donc en garde à vue. En effet, ce 31 décembre, le tribunal de Tokyo a confirmé avoir accepté la demande du parquet de prolonger de dix jours, soit jusqu’au 11 janvier, la garde à vue de l’ancien patron de l’alliance automobile Nissan-Renault-Mitsubishi. Outre le fait de ne pas avoir déclaré une partie de ses recettes, Carlos Ghosn est également soupçonné d’abus de confiance aggravé.

En effet, ce dernier aurait transféré à Nissan des « pertes sur investissements personnels », d’un montant de 1,85 milliard de yens, soit l’équivalent de 14,6 millions d’euros. Pour ce faire, l’homme d’affaires aurait demandé l’aide financière d’un riche ami saoudien, en la personne de Khaled al-Juffali, le vice-président du groupe E.A Juffali & Brothers. Entre 2009 et 2012, au sortir de la crise financière, plusieurs versements, pour un montant total de 14,7 millions de dollars, ont été enregistrés, sortant « sur une réserve du PDG », direction le compte bancaire de Nissan Gulf, coentreprise créée par Nissan en octobre 2008 afin de déployer ses activités dans la région du Golf, et dirigée par al-Juffali.

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Ghosn conteste ces nouvelles accusations et parle de rémunération

Cette nouvelle prolongation de 10 jours devrait ainsi permettre aux procureurs en charge de cette enquête, d’arracher des aveux au principal suspect de cette affaire qui, pour sa part, assure que ces versements correspondaient à une rémunération pour du travail effectué. Selon ses déclarations, al-Juffali aurait ainsi été chargé par Ghosn d’actions diverses de lobbying auprès de la famille Royale. L’enquête elle, s’annonce longue, complexe et pénible pour les autorités puisqu’elle suppose également une série d’investigations sur sol saoudien, concernant une affaire qui date d’il y a dix ans environ. La situation se complique donc pour Carlos Ghosn qui n’est même pas certain d’être libéré le 11 janvier prochain.

Ghosn, libéré après le 11 janvier ?

En effet, le parquet peut décider de l’arrêter à nouveau. Une décision qui ne surprendrait personne au vu de la ténacité de ce dernier, déterminé à faire toute la lumière sur cette affaire. S’il décide de ne pas l’arrêter, Ghosn, étant mis en examen, pourrait toutefois être maintenu en prison au titre de la détention provisoire, en attendant que la toute première audience de son procès ait lieu. Une situation très courante au Japon. Enfin, il pourrait également être libéré sous caution, avec interdiction de quitter le Japon, comme son bras droit, Greg Kelly qui, en outre, a dû s’acquitter d’une caution équivalente à 70 millions de yens.

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