Il aurait semé la terreur en Centrafrique. Cette renommée lui a permis d’être dans bien des rapports de l’Organisation des Nations Unies. Lui, c’est Patrice-Edouard Ngaïssona, arrêté ce mercredi en France à cause des soupçons de crime contre l’humanité qui pèsent sur lui. Il représente la Centrafrique au sein du comité exécutif de la Confédération africaine de football.Amoureux du football au point d’en être un haut responsable au plan continental, le Centrafricain Patrice-Edouard Ngaïssona est également passionné de la guerre. À la tête d’une milice nommée « Antibalaka », il faisait objet d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale depuis le début ce mois. En effet, ce chef de guerre aurait commis beaucoup d’exactions avec sa milice il y a 5 ans quand le pouvoir du président Michel Djotodia laissait le pouvoir. Un chapelet de crimes lui est dressé. « Meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population » seraient tant de crimes à l’actif de ce haut dirigeant du football africain.
En plus de tout ceci, la Cour Pénale Internationale l’accuse d’avoir enrôlé des enfants de moins de 15 ans. Toujours selon la Cpi « Une attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les antibalaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka ». Pour les leaders des associations des droits de l’homme, c’est déjà une bonne nouvelle que soit mis aux arrêts Patrice-Edouard Ngaïssona. Mais ils demandent aux autorités d’aller plus loin et de s’intéresser également au camps adverse. « Ngaissona est un grand leader antibalaka. Après l’arrestation de Rambo et Ngaïssona, la CPI doit également se tourner vers les leaders de l’ex-Séléka » déclare Pierre Brunisso, coordinateur du projet Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) à Bangui.
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