L’homme d’affaire libano-brésilo-français, qui a dirigé de main de maître le conseil d’administration de plusieurs sociétés de construction automobile, notamment de Nissan, est accusé depuis Novembre de fraude par le Fisc japonais.Carlos Ghosn avait acquis une importante renommée dans l’industrie automobile , et un statut de héros nationale au japon, en sauvant Nissan de l’effondrement et en nouant une alliance avec Renault SA et Mitsubishi Motors Corp. L’industriel âgé de 64 ans est accusé selon la presse internationale d’avoir sous-déclaré ses revenus et d’avoir utilisé à des fins personnelles les actifs de l’entreprise.
Des détournements de fonds
Selon la presse japonaise, Nissan aurait dépensé des milliards de yens pour acheter et rénover les maisons de Ghosn à Rio, Beyrouth, Paris et Amsterdam. Ces propriétés n’avaient aucun but commercial et n’étaient pas été enregistrées comme avantages dans les dépôts de la société. En outre et toujours selon les médias, Nissan aurait également versé 100 000 dollars par an depuis 2002 à la sœur de Ghosn, en tant que conseiller dans la société alors qu’elle n’y était pas enregistrée.
Une instruction renouvelée
En vertu de la loi japonaise, un suspect peut être arrêté par les procureurs jusqu’à 20 jours avant d’être inculpé ou libéré. Selon Tsutomu Nakamura, un ancien procureur du parquet du district de Tokyo, M. Ghosn serait mis en accusation le vendredi 7 décembre, dernier jour ouvrable avant ce délai maximum ; seulement voilà, un média international, annonçait que de nouvelles charges avaient été ajoutées au casier du PDG et les procureurs de Tokyo ont décidé de demander un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien président de Nissan. L’instruction reprenant donc de plus belle. Ce processus rapporte les médias, pourrait être longtemps répété, gardant parfois des suspects en détention pendant des mois sans accusations formelles et sans caution.
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